Le générique de début est un concentré de tout le mauvais goût parmi ce qui était considéré comme branché dans les années 90. On a de la musique de clubbing à la con, et un lettrage fantaisiste aux couleurs flashy sans retenue.
Will Ferrell, encore assez jeune pour ça, s’accompagne de Chris Kattan pour jouer un duo de guignols clubbers qui se croient à la dernière mode, et ça doit d’ailleurs être le cas dans leur milieu, mais qui sont tout à fait ridicules.
En quelques minutes seulement, les acteurs, par leur body language très bien calqué sur les figures qu’ils parodient, livrent la meilleure critique qui soit des créatures de la nuit. Ils dansent comme des ahuris, pour faire court, draguent comme des débiles ; c’est dynamique, uniquement visuel, et très drôle surtout.
Les deux acteurs principaux ont en plus de ça les habits et coiffures à la con qui faut, et les gueules d’ahuris parfaites pour leurs rôles.

Chemises semi-transparentes pour mecs, tenues de sport moulantes, bikinis, déambulation et drague sur fond de "Stayin' Alive", toujours les mêmes danses à la con et musiques de club qui essaient de vous rentrer de force dans le crâne, … ça sent à plein nez les années 80 et 90 dans tout ce que ça a de plus génialement mauvais (oui, car le film a vraiment un look années 80, quand même).
Les deux héros, Steve et Doug Butabi, sont des personnages de grands ados attardés… comme souvent dans les films de Ferrell, en fait. Il y a une scène hilarante où des gold-diggers s’efforcent de supporter leur connerie et tentent de les draguer, parce qu’elles pensent qu’ils sont des VIP.
Le film est d’une grande connerie, encore une fois comme la plupart des films de Will Ferrell, et c’est aussi abrutissant qu’un bon gros coup de matraque sur le crâne (c’est aussi dangereux que cette chanson, "What is love", qui passe je ne sais combien de fois dans le film), mais contrairement à la plupart des films avec Will Ferrell, là j’ai vraiment adhéré et bien déliré.

Il faut remarquer le casting surprenant aussi : Jennifer Coolidge (American pie), Michael Clarke Duncan (La ligne verte), Richard Grieco (21 jump street), Chazz Palmintieri (A Bronx tale) qui parle régulièrement de son cul, Lochlyn Munro, Dan Hedaya (La famille Addams).
Et il y a une allusion à Jim Carrey, qui était dans un des sketchs "A night at the Roxbury" du Saturday night live.

Le film m’a tellement amusé que je ressentais encore les secousses de rire après que le générique de fin soit passé.
Ca fait du bien.

PS : What is love ?! Oh baby, don’t hurt me…
Fry3000
8
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Créée

le 9 févr. 2013

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