On va boire un verre ?

Deux frères, Richard Gecko et Seth sont recherchés par la police pour avoir braqué une banque et tué plusieurs personnes. Ils doivent s'échapper du territoire en passant la frontière mexicaine. Ils prennent alors en otage un pasteur et ses deux enfants qui vont les aider à s'échapper. Les deux frères ont rendez-vous au Titty Twister, un bar maléfique...

Dès le début du film, on se croirait dans un Tarantino : personnages badass, répliques décalées , violence gratuite...
Et ça reste le cas pendant une heure où on assiste à un road trip des deux héros accompagnés des trois otages, avec un George Clooney bad-boy mais raisonné, et un Tarantino, complètement allumé, farci du ciboulot.
Arrivés au Titty Twister (le point de rendez-vous), un homme à l'entrée du bar en fait la promo et veut nous vendre toutes sortes de chattes : " ... Ici au Titty Twister on écrase les prix sur la chatte ! Ouai, sur toutes nos chattes haut de gamme, vous pouvez marchander ! C'est une liquidation de chattes ! On a de tout, de la chatte blanche, de la chatte noire, de la chatte Espagnole, de la chatte jaune, on a d'la chatte chaude, de la chatte glacée, on a d'la chatte qui mouille ! ... etc "
Assis au bar, ils assistent à un strip-tease d'une dénommée Santánico Pandemónium (Salma Hayek). Le calme avant la tempête...

Et là : BIM BAM BOOM !!
En un instant le film devient un beau bordel plein de créatures et d'hémoglobine jutant dans tous les sens. Ce spectacle délicieusement kitch fait apparaître deux autres personnages complètement barrés : Sex-Machine, avec son "pénis-gun" (hommage au film "Zombie") et Frost, le gros black bien baraque qui a vécu la guerre.
Cette séquence jouissive enchaîne les punchlines premier degré, les moments gores, les trouvailles (guitare humaine)... et le pasteur avec sa croix et son shotgun, il est pas beau ?!
Lors de cette deuxième partie, "nanaresquement" assumée, on s'en prend plein la gueule. Le ridicule en devient génial, on ne sait même plus si on regarde le même film qu'au début.

"From Dusk Till Dawn" est avant tout un délire de réalisateurs. Un peu de Tarantino, un peu de Rodriguez, on obtient un chef-d'oeuvre aux multiples facettes, rempli d'imagination et d'idées.
Un pur moment de divertissement où on se laisse aller sans se prendre la tête, et où l'on découvre un bar unique et inoubliable.