Avec Universal Theory, Timm Kröger signe un thriller métaphysique où la frontière entre réalité et illusion se brouille, plongeant le spectateur dans une spirale hypnotique.
Dès les premières scènes, le film instaure une ambiance étrange et oppressante, où l’on partage la confusion de Johannes, qui va se perdre dans un village alpin figé dans le temps. Ce sentiment d’incompréhension latente rappelle l’atmosphère de Dark, où chaque détail semble avoir une signification cachée. L’esthétique rétro, monochrome, renforce cette impression d’être hors du monde, tandis que l’usage minimaliste des CGI préserve un réalisme troublant. L’ensemble du casting livre une partition impeccable, contribuant à cette tension sourde qui s’installe progressivement.
Si le voyage est fascinant, son aboutissement laisse un léger goût d’inachevé. La résolution du mystère, un peu précipitée, aurait mérité d’être plus approfondie pour pleinement capitaliser sur l’atmosphère intrigante mise en place. Ce choix narratif ne gâche pas l’expérience, mais empêche le film d’atteindre son plein potentiel.
Malgré cette conclusion un peu abrupte, Universal Theory captive par son ambiance unique et sa mise en scène soignée. Entre surréalisme et malaise diffus, il laisse une impression durable, une énigme qui continue de hanter bien après la projection.