Jordan Peele s'impose définitivement comme un maître du cinéma, critiquant toujours la société américaine moderne par le biais de l'horreur. Malgré la bizarrerie du film, on lévite à l'intérieur de celui-ci. Mais pas d'inquiétude, le maître Peele s'occupe de vous, installez vous confortablement dans votre siège, prenez une tasse de thé (faites de l'asmr avec la cuillère), surtout ne laissez pas votre esprit se faire contrôler, et tout ira bien...


L'Amérique unit par la main, voilà une des idée passant à la télé telle une propagande publicitaire. Et puis, un reflet, sombre, flou, produit par l'écran noir de la télé. Peele annonce son projet en quelques secondes, une maîtrise assez rare.
Ce reflet n'est pas anodin, est-ce là les USA ? Les oubliés de cette Great America ?
Le débat est ouvert.


Suit une introduction au film par une fête foraine qui a tout sauf l'aire d'être joyeuse (le couple a bout de souffle, le cri des autres visiteurs, la fausse joie des marchands) tout du point de vue d'une enfant. Une enfant en quête de bonheur, en quête de soi. Jeremiah 11.11 intervient : "C'est pourquoi ainsi parle l'Eternel : Voici, je vais faire venir sur eux des malheurs Dont ils ne pourront se délivrer. Ils crieront vers moi, et je ne les écouterai pas."
Sympathique, non ?
Et ainsi l'enfant trouva son vrai soi, sa copie conforme.
Ensuite ? Les paris sont ouverts !


L'être humain qui s'est trouvé lui-même est la réussite du genre.


L'enfant est devenue adulte. Elle a une vie rêvée, parfaite. Le rêve américain est devenu réalité !
De bons voisins blancs, une maison de vacances, une famille. Mais la bible a dit son mot.


(L'ennemi de la nation n'était donc pas le chat mais le lapin)


Une famille apparaît comme par magie...


Cela commence par une coupure de courant chez notre cher famille noire américaine.
Une envie me vient soudainement de comparer l’événement entre la famille blanche et noire :



  • _Les deux familles subissent une coupure de courant, or la famille blanche reste tout de même dans le confort, un générateur leur "sauve
    la vie". On peut constater que la luxure est beaucoup plus présente
    chez la famille blanche. Même dans la vie luxueuse les blancs sont
    toujours plus riche et mieux lotit.
    (J'adore les petits détails !)
    Mais vous le savez déjà tous, la luxure est un péché, la
    punition a donc lieu...

  • _La réaction est aussi différente chez ces familles, l'homme noir commence par avertir la menace qui pèse, il affronte la situation;

  • _tandis que les blancs reste tout du long dans le confort. Ils ne s'inquiètent pas, ils ne prennent pas les événements au sérieux.


(Une sorte d’instinct est présenté ici, chez les noirs, due à l'hostilité vécu par les noirs durant l'histoire -esclavage- ?) (c'est une supposition)


Les différences sociales sont donc exploitées au plus haut point dans ce film.


Mais n'oublions pas les clones, les oubliés, les inconnus. Ils veulent leur part du gâteau.
Les pauvres sont représentés comme des sauvages, ciseaux à la main, démarche effrayante dont on ne comprend pas le langage (sorte de bruits pour alerter ses proches). Ces "individus" sont très "animalisés".
Du point de vue des meilleurs conditionnés, les pauvres sont des animaux qu'on ne comprend pas. Seule la mort est la solution à ce conflit.


Tout semble parfait dans ce film mais il y a toujours un mais...
C'est le problème que tous les films ont aujourd'hui, il faut expliquer au spectateur de façon précise, trop précise même, plusieurs fois. Cela parait répétitif dans le film, trop poussif.
Peut-être est-ce la volonté des studios ?


Un autre problème apparaît sous mes yeux. Jordan Peele veut trop surprendre, par exemple le twist final qui apparaît comme flash-back. Ce twist aurait pu ne pas avoir lieu, celui-ci donne lieu à des incohérences.


Ladies and gentleman voici la partie SPOILERS :


Il s'avère qu'à la fin, la petite enfant du parc d'attraction se fait enlever par son clone sous l'intention de la remplacer. (Le clone est assouvit par le péché de l'envie donc)
Les incohérences sont : la véritable fille ne peut pas suivre les même pas que sont clone car elle n'est pas un clone, (ça fout même le bordel ici...) elle est donc libre. Qu'est-ce qui la retient ? Et comment a-t-elle pu apprendre la danse sans qu'elle puisse suivre son clone ? (Dans le film, le clone en liberté ne sait pas danser alors que la vrai fille sait danser)
Tout ceci sème la confusion pour moi.


Et d'un point de vue réaliste, un enfant ne peux survivre sans amour, (les clones n'expriment aucuns sentiments, donc aucune affections) une dose d'affection est nécessaire à la survit d'un enfant. (No bullshit, des scientifiques ont fait l'expérience sur des enfants. Résultat : ils sont morts)
Mais en vérité on s'en fout de ce fait, car cette histoire est en aucun cas réelle.


Allez le voir, c'est dans la lignée de "Get Out" du même Jordan Peele. L'histoire est un peu plus dur à accepter mais on s'adapte.

TheNewManInBlack
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Créée

le 13 avr. 2019

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