Huitième film de la franchise "V/H/S", enfin du canon principal, et second dont les segments et fil conducteur tournent autour d'un même sujet : ici, Halloween. Sauf que, également comme le précédent, l'ensemble est bien tiédasse.
Pourtant, pour une fois dans la saga, le fil conducteur, "Diet Phantasma", fait partie des éléments les plus réussis. En effet, alors que je trouve que les fils rouges sont toujours les points faibles de cette franchise, je le trouve ici original avec son petit côté "Halloween III" et puis j'apprécie beaucoup son ambiance visuelle qui renoue avec le grain et l'aspect "old tape".
Le premier segment, "Coochie Coochie Coo" est sympa sans plus. C'est-à-dire que j'apprécie, une nouvelle fois, l'ambiance qui rappelle un peu d'ailleurs le mécanisme de certains jeux d'horreur (avec ces pièces à thème qui se transforment, ces portes qui sortent de nulle part et ces monstres assez graphiques) mais bon, ce n'est pas bien passionnant car déjà-vu et puis c'est un peu longuet, même pour le format sketch. De plus, la fin est mal torchée car trop vite expédiée.
Le second, "Ut Supra Sic Infra" fait certainement partie des meilleurs et ce n'est pas une surprise puisqu'il est réalisé par Paco Plaza. Pour le coup, je n'ai pas été influencé car je ne l'ai su qu'après mais je m'étais quand même fait la réflexion que le style ressemblait à celui de "[REC]" par moment, comme quoi la patte du réalisateur reste identifiable. Alors, comme pour le précédent segment vous allez me dire, le court ne révolutionne rien mais je trouve l'ensemble bien mieux exécuté. Et puis, formellement, le film est assez original avec son montage parallèle qui permet de tenir un minimum en haleine le spectateur.
Concernant le troisième, "Fun Size", oui c'est marrant mais c'est pareil, le concept s'épuise assez vite. Et pour palier ça, on a l'impression que le film utilise le gore un peu comme une carte joker sauf que ça ne suffit pas à berner le spectateur. D'autant plus frustrant que ces décors de backroom auraient pu être bien mieux mis à profit. Mais bon, le film a choisi de rester sur le gore-rigolo, qui atteint donc assez vite ses limites (même si c'est la première fois qu'un bol de bonbons me fait sursauter !).
Un peu le même sentiment envers le quatrième, "Kidprint", bien que le concept soit quand même moins marrant. Eh oui puisque l'on parle d'enlèvements d'enfants et si le film tente de mettre en place un petit côté thriller, bah c'est prévisible donc ça ne fonctionne pas. Encore une fois, le réalisateur utilise alors le gore comme cache-misère. C'est dommage.
Le cinquième, "Home Haunt", fait en revanche partie, pour moi, des plus réussi, avec le second donc. Alors comme d'habitude, ce n'est pas bien malin mais le concept de la fausse maison hantée qui se transforme en vraie est efficace, surtout exécuté de cette manière. Chaque pièce nous réserve une petite surprise, c'est bête et méchant mais très bien rythmé et cynique, dans l'esprit d'un "V/H/S" finalement.
Mise-à-part quelques fulgurances, ce "V/H/S/Halloween" reste donc bien en-deçà de ce que la saga a pu nous proposer.