Après un premier essai désastreux il y a des années, revoir V pour Vendetta était en top priorité, mais pas avant d'avoir lu la BD d'origine, histoire de commencer cette fois par les racines. Tout le monde adore, il doit forcément y avoir une raison, alors retournons-y.
Comme souvent, oui, le livre est meilleur. La BD d'Alan Moore est excellente, même, disons-le franchement.
Et surtout, elle aura eu le mérite d'éclairer d'une nouvelle manière ce scénario qui m'avait laissée de glace devant son adaptation ciné, à tel point que j'ai du mal à comprendre maintenant ce qui clochait chez moi pour être passée à côté.
Un traitement un petit peu moins fin, d'accord ; une romance plus concrète, en même temps on est au ciné, et finalement ces quelques points faibles qui ne pèsent pas bien lourd en face de Natalie Portman, quelle actrice épatante. On retrouve un peu de la Mathilda de Besson chez Evey, pas étonnant que l'actrice se soit si bien fondue dans le personnage... et que j'ai désormais du mal à distinguer les traits de la Evey dessinée par David Lloyd sans les confondre avec ceux de Portman.
Bilan des courses, le second visionnage de V pour Vendetta était le bon, sans m'avoir conquise comme l'a fait son oeuvre d'origine. Plus qu'un blockbuster à gros budget, qu'une dystopie soigneusement stylisée, c'est une critique acide et habile, élégante et importante.