I miss you, Lula

Un petit mot rapide pour ces 8 minutes de bonheur. Ce très court métrage m'évoque les dangers de l'anthropomorphisme. Il met en parallèle la pensée "humanisée", d'une voix douce et calme, voire écrite...

... et les journaux télévisés qui présentent le jaguar échappé du zoo comme un tueur de masse, assoiffé de sang, empli de vengeance et de haine. Ce que l'on dirait d'un tueur humain s'échappant de prison.
Peut-on assimiler un jaguar à un tueur sanguinaire humain ?

Valerio est un jaguar enfermé dans un zoo. Son aimée, Lula, a été emmenée, il ne sait ni où ni comment ni pourquoi ni même si elle reviendra.
Ne serait-ce justement parce qu'en tant qu'animal il n'a pas accès à la symbolisation qu'offre l'accès au langage, qu'à force de réprimer ses pulsions et se trouver privé du seul être qui compte pour lui, il cherche par tous moyens à sortir, et laisse éclater ses pulsions, qui, pour un jaguar, sont finalement naturelles ?
Rien de répréhensible à cela, ce qui n'est pas le cas pour l'humain.
Mais tout ceci n'engage que mon interprétation et c'est elle qui donne la note.

Nota : en ces temps de confinement (bien qu'il semble se mettre entre parenthèse sous nos cieux), ce court-métrage prend un sens tout particulier !...