Vampire Warriors par cherycok
On commence à en avoir l'habitude avec Dennis Law... Que ce soit pour Bad Blood, Fatal Move ou Fatal Contact, si on enlève les combats, le reste est complètement foireux, souvent à la limite du ridicule. C'est aussi le cas avec ce Vampire Warriors qui propose un casting martial impressionnant mais qui en dehors de tout ça, disons le franchement, ne vaut pas un clou.
Il est clair que Dennis Law n'est pas ce qu'on pourrait appeler un réalisateur incontournable de la scène de Hong-Kong. Même si ses films ont toujours droit à des bandes annonces qui ont la pêche et qui donnent envie, le résultat n'est jamais vraiment là et le casting a l'air parfois perdu dans des scènes qui n'ont ni queue ni tête et qui sentent bon le remplissage entre deux combats histoire de meubler un peu et d'arriver aux 1h30 règlementaires. C'est ce qui se passe dans Vampire Warriors, lors de passages censés nous montrer l'amitié de notre chasseuse avec une jeune vampire et son frère. Ou encore une scène avec une sorte de réunion de vampires qui vont taper la causette et se chambrer les uns les autres... C'est inintéressant au possible surtout que les dialogues y sont totalement insipides. Seules quelques scènes avec Chin Siu Ho qui drague de la jeune minette arrive à nous arracher un petit sourire mais c'est bien maigre dans l'ensemble. Il est clair que Jiang Lu-Xia (Coweb, Bad Blood) est bien plus doué pour balancer des tatanes que pour jouer la comédie...
Et ça tombe bien parce que mine de rien, entre deux scènes foireuses, y'a de la baston ! Alors que les allergiques aux combats câblés aux chorégraphies fantaisistes passent de suite leur chemin, ici les vampires et même les humains font des bons de 20 mètres voire volent carrément. Et du coup, les combats ont un charme assez particulier avec des combattants défiant toutes les lois de la gravité et se frittant de bon cœur dans des fights vraiment très funs.
Quel plaisir de revoir des têtes comme Chin Siu Ho, affublé pour l'occasion d'une coiffure que ne rechignerait pas Michael Chan dans ses plus grands moments de cinéma (certaines personnes comprendront ce que je veux dire par là), affronter ce vieux routard de Yuen Wah (Crazy Kung Fu, Eastern Condors), deux artistes martiaux d'exception qui ont l'air de s'éclater comme des petits fous dans le film. Jiang Lu-Xia, malgré sa courte filmographie, nous démontre une fois de plus que les « Battling Babes » ne sont pas mortes et enterrées à Hong-Kong et qu'à l'instar d'un Wu Jing, il faudra compter sur elle dans les années à venir dans le domaine des films de tatane made in HK.
Le montage est il faut l'avouer parfois un peu foireux, mais il est assez nerveux, enchainant plans courts / plans longs de manière assez fluide et dans l'ensemble, les combats sont vraiment pas mal à regarder. Comme ils sont assez nombreux, ça nous fait oublier tout l'enrobage indigeste qu'il y a autour
Au final, Vampire Warriors est un film franchement moyen. Dennis Law rate une fois de plus le coche malgré des combats décomplexés et fun. Et même si les acteurs ont l'air de parfois s'amuser comme des petits fous, on se fait de notre côté parfois un peu chier, disons le crument. C'est dommage car avec un casting comme celui-ci, il y avait moyen de faire quelque chose de bien...
