Verra Cruz est une exception dans le patrimoine des westerns des années cinquante. Une dizaine d’année avant les westerns spaghetti, Robert Aldrich présentait déjà des personnages cupides, cyniques et violents. Ici la corruption respire à plein nez. Nous sommes en 1866 et le Mexique fait face à la révolution des uns et des autres. Le marquis de Labordère offre l’opportunité à deux américains de combattre pour son empereur. Mais c’est en transportant le carrosse d’une comtesse qu’ils se rendent compte que ce celui-ci est chargé d’or. Ne vous attendez pas à avoir de l’affection pour les personnages, il n’y a ni amitié, ni relation amoureuse, ni loyauté ! Si parfois le film est mené avec trop de hâte, on retient surtout l’audace du sujet et le tempérament ingrat des protagonistes.