le 1 sept. 2013
Chacun pour soi
Un western en bonne et due forme, galvanisé par une donnée d’importance : c’est la guerre continue. Pas une seconde de répit dans ce jeu de trahisons et de retournement, d’alliances contraintes...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
Globalement déçu. Un des nombreux westerns qui revus adultes, se révèlent être un divertissement sans prétention, avec des ficelles ultra classiques, et une réalisation sans grande originalité. Le problème de ce « western », c’est que ce n’est pas un vrai western. C’est plus un film d’aventures qui copie les codes du western. Des cowboys qui tirent plus vite que leur ombre, le bon et la brute, les poursuites à cheval mais aucune conquête de l’ouest, aucune ville ou diligence à protéger, aucune réflexion sur la violence ou l’Amérique. C’est plus un blockbuster d’époque, avec en tête d’affiche Gary Cooper et Burt Lancaster, deux stars bankable comme on dirait maintenant.
Film d’aventures pour rire et fier de l’être. Une confrontation avortée entre deux stars qui laisse place à une complicité amusée à l’écran. Une confrontation de bons mots et de petites trahisons sans conséquences, pour finir par un duel pour savoir qui pourra partir avec la fille et l’or. La révolution mexicaine sert de cadre, mais pas de fond. Des centaines de figurants, des décors naturels pittoresques ou monumentaux comme les pyramides, et le trésor qu’on n’a pas besoin de chercher puisque tout le monde sait où il est.
Les deux gars veulent mettre la main sur le magot. Tous les autres sont des figurants et traités comme tels. L’empereur Maximilien, la comtesse dont j’ai oublié le nom, les rebelles, Charles Bronson…Ils n’apportent aucune valeur ajoutée, ils auraient dû.
Si on compare avec un autre film qui traite du même sujet, Les Sept Mercenaires va beaucoup plus loin dans la démonstration. Ici l’histoire reste linéaire. Gary est taciturne, et Burt nous montre son sourire impeccable toutes les deux secondes. Il devait être sponsorisé par son dentiste, ou payé au nombre de fois que les projecteurs se refléteraient sur la blancheur éclatante de son capital sympathie, son personnage l’étant un peu moins. Souriez, monsieur Lancaster, vous êtes filmé ! Les enjeux ne sont pas énormes donc. Cooper la joue gentleman, Lancaster la joue brute. Comme prévu ? Donc je disais il y aura duel. Devinez qui va gagner...
Créée
le 16 mars 2015
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