Vicky Cristina Barcelona raconte l’histoire de Vicky et Cristina, deux jeunes américaines parties passer un été à Barcelone (gros brainstorming pour le nom du film dites-donc). Elles font la rencontre d’un artiste espagnol autour duquel s’articule rapidement un triangle amoureux un peu compliqué (appelons-le un polygone irrégulier amoureux). Le tout raconté plan par plan par un Woody Allen apparemment frustré de n’avoir pas su se trouver un rôle dans son propre film.
Parlons un peu de cette voix off. Quand on commence un film de Woody Allen, on s’attend bien sûr à quelque chose de bavard, et de très « Allen-centré ». Mais là j’ai carrément dû vérifier que mon DVD s’était lancé sur la bonne piste son, et pas sur celle avec les commentaires du réalisateur. Woody passe l’entièreté du film à nous expliquer ce qu’il se passe à l’image (rien de bien compliqué), et quels sont les sentiments des personnages au moment T (rien d’inexplicable cinématographiquement, ou même par des dialogues). Vous avez déjà passé un film à côté d’un ami qui commente absolument tout ce qu’il se passe à l’écran, vous empêchant d’apprécier correctement l’ambiance ? Ben c’est à peu près pareil.
Malgré tout le film se laisse voir, en grande partie grâce à un très bon casting (Penelope Cruz est magistrale).