Le film distribue petit à petit les clés de compréhension du monde qu'il nous propose : celui dans lequel Juste agit comme passeur, amenant les personnes décédées dans leur coin de paradis, à l'aide d'une anecdote tragique qu'il leur demande de raconter. Il croisera son premier amour de voyage, Agathe, qu'il avait quitté sans donner de nouvelles et aura la chance de pérenniser son amour avant le départ définitif.


L'atmosphère est poétique, le cadre est romantique, c'est celui de la Villette et des buttes Chaumont. Toutefois, on garde l'impression que certains éléments nous échappent et nous empêchent de plonger totalement dans l'univers du film. Le bureau clinique du Dr. Kramarz et sa gestion administrative de la mort affaiblit la portée poétique. Le prénom de "Juste" cache-t-il simplement la référence à sa ville natale de Villejust ou une allégorie, mais obscure, de la Justice?
Néanmoins, le couple formé par Agathe et Juste, celui entre une jeune femme et son fantôme en somme, ne souffre pas du surréel de la situation.


Ce film reste une belle proposition sur nos réalités, faisant la part belle au fantastique et sur nos occasions manquées, qui se voient donner une seconde chance d'être exaucées ou relatées.

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le 11 mai 2020

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Emilie Rosier

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