Immersion au cœur d'un village d'Arménie où des femmes luttent contre la solitude...

Village de femmes (2019) nous entraine au cœur de l’Arménie, plus précisément à Lichk, un petit village où seules les femmes, les enfants et les personnes âgés y résident. Les hommes eux, partent en Russie 9 mois par an pour aller travailler.


Tamara Stepanyan filme ces femmes dont la monotonie de la solitude est rythmée par le passage des saisons et l’irrémédiable attente du retour de leurs maris au sein du foyer. Des hommes qu’elles ne voient que deux à trois mois par an, tout juste suffisant pour recréer des liens et renouer de la tendresse. Ce sont parfois des inconnus qui se retrouvent, car bon nombre de couples sont issus de mariages arrangés (ils ne se connaissaient pas avant le mariage et juste après, l’homme a dû quitter le domicile conjugal pour aller travailler à l’étranger). Entre-temps, l’épouse a le temps d’oublier ce à quoi il ressemble et doivent donc réapprendre à se connaître dès son retour. La réalisatrice nous immisce au cœur de ces tragiques destins de femmes, elles qui seront des années durant dans l’attente de leurs maris, pour au final, ne passer que très peu de temps ensemble.


A entendre les personnes âgées du village (des hommes à la retraite), on comprend qu’ils sont les victimes collatérales du soviétisme (ils avaient des aides et/ou bénéficiaient des avantages liés à l'Union Soviétique) et à sa chute, ils ont dû changer complètement leur mode de vie, la repenser, faute de travail et en raison de la crise économique en Arménie. Partir de longs mois durant en Russie était la seule solution pour eux et les générations qui ont suivis en ont fait de même et continuer à le perpétuer.


Tamara Stepanyan donne la parole à ces femmes, elle devient leur confidente, on y découvre leurs joies comme leurs peines, à elles, ainsi qu’à leurs enfants. Le film donne aussi à voir comment des femmes, dans une société patriarcale, parviennent à gérer tout un village (du quotidien en passant par l’éducation de leurs enfants), en l’absence des hommes.


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le 9 févr. 2021

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