Vous vous êtes trompé de salle, ce n'est pas neon demon.

Spoiler au troisième paragraphe

Outre le pompage très soupçonnable de plagiat que constitue cette affiche (de Refn ou de Giger), Viral est un petit film de contamination qui va jouer la carte de l'intimisme en suivant deux soeurs adolescentes subissant une procédure de quarantaine dans leur ville. Rien de neuf en effet sous le soleil, mais curieusement, la belle photographie et une légère fraîcheur parviennent à garder le film à flot, du moins épisodiquement. Deux gros points négatifs principaux :

• le rythme ! World war z ou même le Zombie de Romero nous ont habitué à un tel déluge de panique ou d'accumulation de détails qu'il est difficile de voir aujourd'hui un film de contaminé qui prend son temps pour redécouvrir des codes qu'il suit à la lettre et qu'il ne révolutionne en rien. Certes, il ne faut pas bâcler ses personnages, mais franchement, l'histoire a tellement l'air de se dérouler au ralenti qu'on soupire par moment de subir à nouveau une scène sentimentale, ou un effet dramatique attendu... La focalisation sur les teenagers n'aide hélas pas le film à décoller, on se sent juste un peu hors du coup.

  
  
  • plusieurs séquences gênantes mettant en scène les contaminés. La seule originalité du film est la forme de son virus, à savoir un vers capable d'influencer le comportement de son hôte. C'est intéressant, jusqu'à ce qu'on voit le vers sortir des oreilles d'un contaminé qui émet alors les bruit d'un compteur geiger quand il se rapproche de ses victimes. Un compteur geiger, vraiment. Et là, on pense curieusement aux zombies du dernier acte de world war z, ceux qu'on a souvent décrit comme les pires zombies d'une grosse production pour le ridicule de leurs mimiques. On touche à nouveau le gros lot ici.

Néanmoins, la forme bénéficie d'un certain soin et on ne s'ennuie pas trop (on sent le rythme lent sans que le film se décide vraiment à couler). Un petit 4 indulgent.