Primavera a été traduit en français avec le titre de Vivaldi et moi, ce qui n'est pas un contre-sens, mais met l'accent sur le célèbre compositeur italien, alors que l'histoire que raconte le film est bien celle de la jeune Cecilia. Une orpheline comme beaucoup d'autres, dans la Venise du XVIIIe siècle, dont les plus douées sont formées à la musique et constituent un orchestre féminin, destiné à divertir les familles les plus riches de la lagune. Cecilia est une fille au violon, dans les deux sens du terme, puisque son orphelinat est une véritable prison dont elle ne sera libérée qu'en se mariant, transaction qui permet à l'établissement de renflouer ses caisses. C'est là où intervient Vivaldi qui perçoit vite le potentiel de la jouvencelle. Le premier long métrage de Damiano Michieletto est somptueux sur le plan visuel, avec des costumes magnifiques, et aussi sonore, évidemment, avec des pièces de Vivaldi autres que Les quatre saisons. Pour le reste, la mise en scène ne s'autorise aucune folie et paraît même souvent académique, tandis que le scénario, sans grande surprise, reprend le désormais récit rituel d'émancipation féminine, sans creuser outre mesure son sujet. Le film est agréable pour les yeux et les oreilles, c'est déjà cela !

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le 17 nov. 2025

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