Vive le sport ! par busterlewis
Ce n'est pas parce qu'Harold Lloyd n'est jamais crédité à la réalisation de ses films qu'on ne peut pas dire qu'il n'en avait pas un contrôle absolu. Des films comme The Freshman sont faits sous son étroite supervision et sont produits par sa propre compagnie.
Après avoir trouvé son "costume" (avec ses lunettes en écailles) et sa voie, Lloyd oscilla principalement entre deux personnages dans la suite de sa carrière : l'homme riche et hautain qui se croit tellement au dessus des autres qu'il en oublie le monde réel et le gentil simplet, l'idiot qu'une pauvre fille prend en sympathie. C'est ce second personnage qu'il incarne dans The Freshman.
Lloyd est certainement le burlesque américain qui s'intéressait le plus au mode de vie américain. Chaplin avait ses combats sociaux, Keaton son monde imaginaire, Lloyd, lui, reproduit le quotidien américain. Dans The Freshman, il s'attaque à l'un des éléments les plus représentatifs du mode de vie outre-Atlantique : la période universitaire !
Lloyd joue un garçon simple qui ne désire qu'une chose : être le plus populaire de son établissement. Malheureusement pour lui, s'il est populaire, c'est dans le mauvais sens. Beaucoup se moquent de lui à son insu.
The Freshman est loin d'être le meilleur film du burlesque américain mais on se souvient tous de la fameuse séquence finale où Lloyd fait la démonstration de ses talents physiques. Harold Lloyd était un athlète, il aimait donc mettre en avant dans ses productions ses compétences. Il n'est pas aussi cascadeur que Buster Keaton, mais il court dans beaucoup de ses films.
The Freshman est un film amblématique de cette époque et, d'un certain point de vue, il est le précurseur des teenage movie.
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