Truffaut change de registre et de ton avec Vivement dimanche ! et nous offre un film léger et croustillant, comme une navette marseillaise. L’intrigue policière est au final assez accessoire, voire même plutôt grossière. Mais ce n’est pas là que réside l’intérêt du film, qui oscille entre l’hommage et la parodie des films noirs.Truffaut utilise une très belle photographie noir et blanc qui sublime aussi bien décors qu’action et personnages. Mené par une Fanny Ardant pétillante et un Jouis-Louis Trintignant boudeur et charmeur, le film n’hésite pas à tomber dans le burlesque et le décalage. Fanny Ardant montre ici tout son talent, allant du sérieux au comique, en passant par la séduction. Les dialogues entre les deux acteurs principaux, ou ceux avec l’inspecteur incarné par Philippe Morier-Genoud sont drôles. Et pourtant, le film et ses personnages restent crédibles, proche de nous malgré leur maladresses, complices. Et c’est ça qui rend Vivement dimanche ! furieusement attachant.