Aille ! Ce film est une modérément extravagante satire du colonialisme américain. Dans l'esprit, il adopte la démarche multiparodique de Y'a-t-il un pilote dans l'avion, mais dans les faits, cet étrange amalgame ne réussit pas à transformer ses références en gags.


Des missionnaire viennent diriger la construction d'un pont dans un village vietnamien en 1962. Ils vont se trouver au milieu d'un enchevêtrement d'intérêts, entre seigneur de la guerre et trafiquant de drogue, communistes (futurs vietcongs), et CIA - tous voulant un pont qui leur permettra d'étendre leur influence politique et commerciale.
Le mec qui supervise nos bénévoles a un grand couteau qu'il appelle Mike. Tom Hanks est un arrogant gosse de la haute qui fuit les dettes que son père, déçu par son rejeton, ne veut pas racheter. John Candy est un fou de dieu dont la première bonne idée est d'abattre l'arbre sacré du village pour fabriquer le pont (que les villageois ne veulent pas). Ils sont accompagnés par une femme altruiste probablement inspirée par l'un de ces films avec Audrey Hepburn en missionnaire ayant des vues sur la star masculine.


Attention gros spoil ! Le mec qui parle à son couteau n'est pas un missionnaire mais un agent de la CIA, et en collusion avec le trafiquant de drogue en plus! Shlocking!


John Candy subit un lavage de cerveau express par les communistes, et devient leur agent plus ou moins dormant mais toujours illuminé (Manchurian candidate?).
Sur une bande sonore enchaînant d'extravagants bruits de basse-cour (le seul passage qui m'a fait rire), Tom Hanks tape le poker avec les locaux, misant gallinacées et fruits exotiques (parodie de la scène de la roulette brusque de Voyage vers les tropiques, je suppose). J'oubliais, il s'appelle Lawrence, il est le premier à être adopté par les indigènes, et va contribuer à la construction du pont, sinon le trafiquant de drogue le fera exécuter par sa garde de sumos gays ou par son amante aux griffes d'acier.
Oserai-je suggérer que Tom se tirera de cette mauvaise passe? Et qu'il ouvrira un bar casino (Casablanca) ?


Je ne sais pas pourquoi Dan Ackroyd ne joue pas dans ce film.

ChatonMarmot
5
Écrit par

Créée

le 14 janv. 2018

Critique lue 366 fois

2 j'aime

ChatonMarmot

Écrit par

Critique lue 366 fois

2

Du même critique

X-Men : Dark Phoenix
ChatonMarmot
2

Pas de cul pour le MCU

**Pinacle tragique des X-men de Chris Claremont, inaugurant une vague de débauchages anglais par l'écurie Marvel, la transformation de Jean Grey en Phénix Noir et la mort de l'Elektra du Daredevil de...

le 5 juin 2019

52 j'aime

55

Midsommar
ChatonMarmot
10

All you need is love...

Ari Aster continue d'exploser les limites du genre horrifique. Il propose un renversement de perspective, une expérience psychédélique et philosophique. Son but est de nous faire entrer dans la peau...

le 1 août 2019

42 j'aime

127

90's
ChatonMarmot
5

futurs vieux cons

Un film qui rend compte de la vie familiale et des rituels initiatiques d'un jeune garçon dans le milieu du skateboard ; ce qui sans être pour moi très captivant, m'interpelle sur un point : le...

le 31 mars 2019

29 j'aime

24