Gaspar Noé nous avait habitués à des films qui parlent de sexe, de drogue et de violence, avec Vortex, il semble aujourd’hui ouvrir un nouveau chapitre dans sa filmographie. Le film met en scène un couple de personnes âgées et nous compte la fin de leur histoire. Lui a des problèmes au coeur et elle a Alzheimer.
Vortex est un film dur par bien des aspects, c’est un cauchemar hyper réaliste où il est question de disparition, de la vie et des souvenirs de cette vie. Quasiment tout le film est en split screen, un cadre sur la femme et l’autre sur l’homme, le réalisateur nous laisse choisir qui l’on regarde. Au dépars-je trouvais ce choix discutable, les sons se superposaient et à l’image tout n’étaient pas toujours très intéressants. Mais plus le film avançait et plus je trouvais le dispositif essentiel au propos du film. Il y a par exemple dans la première scène du film tout un jeu avec l’appartement qui sera quasiment le seul lieu du film. C’est une routine matinale, les deux personnages vont de pièce en pièce mais ils ne se croisent jamais, grâce à ce quasi plan séquence en split sreen l’appartement semble être labyrinthique, on y voit une multitude d’espaces et de sous espaces avec des identités visuelles très fortes.
Cet appartement est par ailleurs un personnage à part entier, il est rempli de souvenirs de toute une vie, et, à la fin lorsque le couple disparaît il est, comme un cadavre, vidé de toute cette mémoire.
Françoise Lebrun, qui incarne la femme, est extraordinaire dans son rôle, à tel point que j’étais content de l’avoir vu en bonne santé avant le film. Malgré un film très improvisé chaque personnage est très bien écrit et les acteurs sont très bons, sauf Alex Lutz par moments. Le film prend son temps, pourtant je n’ai pas vu les 2h20 passer.