Voyage au bout de l'enfer, plus communément appelé The Deer Hunter (littéralement : "Le chasseur de Daims"), titre américain que je trouve beaucoup plus poétique, fut souvent considéré comme un des meilleurs films de guerre sur le ViêtNam, partageant la place avec le magnifique Apocalypse Now du réalisateur de la trilogie Le Parrain, à savoir Francis Ford Coppola, ou encore Full Metal Jacket, deuxième film de guerre de Stanley Kubrick après Les Sentiers de la gloire, qui est lui basé sur la guerre 14-18, et moi, étant en recherche de bons films de guerre, ce film de Micheal Ciminio ne pouvait que m'intéresser. Mais s'il y a bien quelque chose dont je me suis rendu compte et qu'on m'avait pourtant maintes et maintes fois répété sur ce film, c'est que The Deer Hunter n'est pas un film de guerre tragique, mais en inversement une tragédie sur la guerre, et malgré ce détail il n'en reste pas moins intéressant. En effet, la structure scénaristique est partagée en trois parties bien distinctes : avant la guerre, pendant la guerre, et, il fallait s'y attendre, après la guerre, présentant bien sûr les séquelles et même les traumatismes des trois personnages maintenant vétérans ; et, même si la partie pendant la guerre reste la plus éprouvante, peut-être même presque autant pour nous que pour les soldats (je sais, j'exagère beaucoup), et ce grâce à des scènes très fortes menées par des acteurs talentueux, deux points sur lesquels je reviendrai plus tard, la véritable tragédie arrive dans la dernière partie, donc après la guerre, qui reste malheureusement parsemée de petites longueurs, comme on peut souvent en remarquer pendant tout le film, car, et il faut le savoir avant de regarder ce film, Voyage Au Bout de l'enfer est une (très) longue fresque au rythme assez lent, et la partie pendant sur la guerre, logiquement la plus rythmé, même si je ne suis pas sûr qu'on puisse vraiment utiliser ce terme en parlant de The deer Hunter, est moins longue que les deux parties d'après et d'avant guerres réunies (tout en sachant que le film dure tout de même trois heures, ce qui est quelque chose, même pour un film de guerre). La première de celles-ci, c'est-à-dire la toute première, est centrée sur le mariage de Nick, un des trois personnages sur le point de partir à l'armée. elle présente aussi les petites habitudes de la bande, chamboulées après les évènements de la deuxième partie, qui commencera seulement après une dernière scène où Mike, le personnage central joué par un De Niro exceptionnel, réussit son ambition de toujours à la chasse aux cerfs : réussir à tuer un cerf d'un seul tir, et tout cela bercé sous une somptueuse musique. D'ailleurs pour en venir à la bande-son, autant le dire tout de suite : le thème principal est tout simplement sublime (Oscar de la meilleure musique de film 1979 (un des 5 oscars qu'il aura reçu)), et représente à lui-seul la beauté presque effrayante du film ; car Voyage Au bout de l'enfer (vous aurez remarqué que je jongle avec le titre américain et le titre français) est un film aussi dur que puissant, et aussi fort que beau, et on le ressent surtout dans les scènes de roulottes russes, qui interviennent dans la seconde partie de l'histoire, et qui représentent à elles-seuls tout le film. Tout ça pour en venir à cette fameuse deuxième partie, qui, petit rappel tout de même, même si je crois que vous aurez compris à force, se déroule pendant la guerre, et qui nous fait immédiatemment entrer dans dans l'ambiance l'ambiance, car, et presque sans transition avec la dernière scène, nous voilà plongés dans l'horreur entre explosions et coups de feu, sang et morts. Mike et ses deux compagnons sont faits prisonnier des viêts, où se joue ce fameux jeu de la roulotte russe, opposant à chaque fois deux prisonnier prenant chacun leur tour un pistolet au chargeur tourné après qu'on l'ait chargé d'une seule balle, et ce jusqu'à ce que l'un s'enfonce cette balle dans la tête, et, aussi incroyable que cela puisse paraître, lm'expèrience s'avère s'avère presque aussi terrifiante que pour les soldats, cela peut-être dû aux jeux d'acteurs, pêut-être à la mise en scène, mais cela fait entrer les scènes de roulottes russes dans les scènes les plus angoissantes du cinéma, et tout cela faisant de cette deucième partie, et même si les scènes de guerre ne sont surtout pas spectaculaire, je dirais même qu'elles sont anti-spectaculaires (d'ailleurs je dis (en passant) merci à Francis ford Coppola (apocalypse Now), Oliver Stone (La chute du faucon noir, ou beaucoup moins récemment Platoon), Terrence Malick (La ligne rouge, Stanley Kubrick (Les sentiers de la gloire, Full Metal Jacket, ou bien sûr Micheal Ciminio (Hum... dois-je vous rappeler quel film de guerre il a fait ?) qui n'ont pas servi leurs films de guerre comme des films d'action sans intérêt) est un grand moment de cinéma. Au final, le seul défaut de ce film, qui mérite son statut de classique, est sa lenteur Conclusion : Un dûr mais grand chef d'oeuvre !!
vivien-B
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le 11 juin 2011

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