A condition de ne pas être trop regardant

Produit fait pour divertir la famille peu exigeante, cette suite (enfin cette déclinaison plutôt du premier opus) n’apporte rien au cinéma, à l’œuvre de Jules Verne et au spectateur désireux de découvrir autre chose que ce qu’il connait déjà par cœur. Tout est téléphoné du début à la fin avec des personnages qui sont de simples stéréotypes et des péripéties prévisibles.

En jouant la carte des effets spéciaux spectaculaires (ça pue l’écran vert du début à la fin et on a souvent l’impression d’être dans un jeu vidéo), le film cherche à endormir le spectateur qui peut parfois s’étonner devant tant de splendeurs (notons que les effets spéciaux sont plus réussis que dans le premier film) mais peut aussi l’exaspérer par quelques passages lorgnant du côté des plus mauvais téléfilms (comme la scène de l’hélico). Quant aux multiples références aux œuvres de Jules Verne (L’Île mystérieuse, donc, mais aussi 20 000 lieues sous les mers), les ramifications avec Stevenson ou Swift, et les clins d’œil à des mythes comme celui de l’Atlantide, on finit par être submergé et, de fait, pas du tout convaincu par une histoire qui part dans tous les sens.

Si on y ajoute les séquences improbables où les types restent dix minutes sous la flotte, où ils tombent de 50 mètres sans égratignures, etc., etc., on est vraiment dans le grand n’importe quoi (et on ne parle pas du Rock qui chante « What a wonderfull world » ou des petites séquences émotion du genre « Tu es comme mon fils » ou « Tu es comme mon père »). Cependant, si on cherche un pur divertissement et qu’on n’est pas très regardant sur le formatage de ce blockbuster, on pourra passer un moment agréable et sans prise de tête (pour à peine 1h20). Cela ne vaut vraiment pas grand-chose, mais le film ne prétend jamais être chose que ce qu’il est, ce qui est déjà plutôt honnête.