Vous rappelez-vous de l'affreuse adaptation de Donjons & Dragons sortie en 2000 ? Soyez rassurés, Warcraft n'est pas aussi mauvais. D'ailleurs, le film frôle parfois même l'épique d'un Peter Jackson inspiré, par moment seulement. C'est en effet un drôle d'exercice que celui d'équilibriste, oscillant entre le très kitsch (répliques pas drôles, faussement "profondes", "from light comes darkness and from darkness blabla...", téléportations abusives à droite et à gauche...) et le grandiose (les enjeux - la survie d'un peuple, l'honneur orc, l'embuscade... et puis tous les plans larges de ces lieux qu'on a mille fois visités en jeu et qu'on redécouvre sur grand écran : Ironforge, Stormwind...)
Le soin apporté à l'étoffement des personnages porte ses fruits : on éprouve une sympathie certaine envers la famille de Durotan, ces réfugiés écologiques embarqués malgré eux dans l'ambitieuse et belliqueuse conquête d'un nouveau monde. Et que dire du charisme de Lothar, incarnation de la loyauté sur lequel le sort pourtant s'acharne.
N'a-t-il pas tout perdu ? Sa femme, son fils, son roi... et son nouvel amour.
D'où cette note pas du tout objective mais comment vous décrire ce frisson qui vous prend quand, par sept petits accords d'une mélodie nostalgique, la belle forteresse d'Hurlevent se dévoile à vos yeux ?!