L'histoire de "Wardi", c'est celle de sa famille. Une histoire intimement liée à la nakba, "la grande catastrophe". Une histoire qui remonte à l'enfance de son grand-père quand, suite à la déclaration de l'Etat d'Israël, il a été expulsé de sa terre et s'est retrouvé, comme des milliers d'autres Palestiniens, dans un camp au Liban où sa petite fille, Wardi, est née quelques décennies plus tard... Si l'esprit du film de Mats Grorud invite au débat et à la réflexion en mêlant au travail de mémoire douleur et espoir, humour et poésie, voir "Warda" aujourd'hui, alors que la bande de Gaza, peuplée à 80% de descendants de réfugiés, n'est plus qu'un champ de ruines et que Netanyahou continue à proclamer, en quasi toute impunité, qu'il faut "finir le travail", est vraiment difficile. Parce que "Warda" rappelle à ceux qui l’aurait oublié que l'Histoire n'a pas commencé le 07 octobre et que le peuple palestinien n'a pas attendu le 21ème siècle pour voir mourir ses enfants sous les balles et les bombes.