Waxwork
6.1
Waxwork

Film de Anthony Hickox (1988)

---Bonjour voyageur égaré. Cette critique fait partie d'une série. Tu es ici au douzième chapitre. Je tiens à jour l'ordre et l'avancée de cette étrange saga ici :
https://www.senscritique.com/liste/Beauty_of_the_Beast/1620017#page-1/
Si tu n'en a rien a faire et que tu veux juste la critique, tu peux lire, mais certains passages te sembleront obscurs. Je m'en excuse d'avance. Bonne soirée. --


Je désespère un peu. Peut être que ce mois de reprise en main n’était pas une si bonne idée finalement. Je n’ai pas vu de films transcendants, quelques très bons films, trop peu à mon goût, et massivement moins nombreux que ceux du mois vampire de l’année dernière. Je ne sais pas à quoi c’est du. Pourtant le loup est une espèce qui fascine les hommes depuis toujours, pouvoir se métamorphoser en l’un d’entre eux devrait être un sujet de fantasme et un puits sans fond d’inspiration et de merveilles. Au lieu de ça, nous avons des films médiocres et oubliable. Pire, quand on demande à l’opinion collectif quels sont les meilleurs films de loup-garou, ils vous en cite qui ne sont pas des films de loup-garou. j’en ai déjà vu quelques uns : *She-wolf of London*, *Wolfen*… Et celui de ce soir, *Waxwork*. Alors on est quand même un peu mieux que les deux autres, il y a bel et bien un loup-garou à un moment, mais ce film est plutôt un film de monstres (au pluriel), qu’un film concernant tel ou tel bestiole. Et pour couronner mon désespoir de le retrouver dans ce classement, ce film est mauvais. Ça partait pourtant bien. On était au beau milieu des années 80, et le film le hurlait, avec sa joie de vivre presque lugubre et sa démesure typiquement heighty. Première scène : musique entraînante illustrant un meurtre sale : 10/10. Et ça continue, des scènes clichés de lycées américain à cette scène totalement surréaliste de la mère poule surprotectrice, cliché du cliché d’elle-même. C’en est génial. On est à mi-chemin entre *Grease* et un spectacle de cirque un peu creepy. Délicieux. Le seul problème, c’est que cette merveille ne dure pas longtemps. Passé cette introduction un peu longue, on entre dans un espèce de film a sketch étrange. C’est là que tout commence à partir en cacahuète (oui, c’est la bonne expression). Le loup-garou est d’une laideur sidérante. A ce point, je n’appelle même plus ça un loup-garou, même raté, j’appelle ça le yéti tout au mieux. Je décèle une référence mignonne au pendentif en pentacle que j’ai rencontré plus tôt dans le mois, mais en fait nan, ils ont pas fait exprès, c’est juste que les pentacles, oulala ça fait peur, et du coup ils en ont mis un peu partout dans le film. Les vampires mangent de la viande (what?!), le marquis de Sade a sa place entre la momie, les vampires, le loup-garou et tuti quanti (attend, quoi?), y a un passage en noir et blanc, totalement arbitraire, au fait il est où Frankenstein ? Il aurait pas plus sa place dans ce film que le Marquis de Sade par hasard ? Et pourquoi le type bronche pas quand sa petite amie et son meilleur pote se font buter, et commence à se mettre en colère quand son prof d’histoire tyrannique succombe ? Les filles sont toutes complètement tartes, sauf une, mais en fait la façon dont elle meurt signifie parfaitement que si elle était bien écrite jusqu’à présent, c’était juste qu’ils avaient pas fait exprès, les effets spéciaux de maison qui brûle à la fin sont tellement mal fait que même moi je ferais mieux, etc, etc, etc.

Bref, ce film me désole. Accablée que j’étais, j’ai tout de même noté quelques trucs rigolo : les clichés accentué à en devenir difformes continuent d’être là : mention spécial au shériff menaçant qui fume deux clope en même temps, et à la tribu de vampires, même Polanski en voulant, lui, ouvertement se moquer, n’avait pas fait mieux. Je fais une standing-ovation au retour de la chauve-souris en plastique qui m’avait tellement manqué cette longue année loin d’elle… Je note aussi un référence, réelle cette fois-ci, mais tellement sale et déplacée, du marquis de Sade qui avec son « je suis fatigué de chevaucher… des chevaux. » me laisse entre le rire et les larmes de cette parodie honteuse des écrits de Bram Stocker. Et puisque je suis dans la citation, je terminerai sur une autre citation du film : « Ils ont fait un film du Fantôme de l’Opéra ? Ils font vraiment des films de n’importe quoi de nos jours... » Est-ce que le dialoguiste était un visionnaire qui avait parfaitement compris qu’il travaillait sur un film diablement mauvais, ou faisait-il parti de tous ces gens travaillant sur ce film qui ont eu des éclairs de génie involontaire ? On ne le saura jamais...


Bref. Ce n’est pas le film de ce soir qui m’aura redonné confiance en ma démarche. Je sors. J’ai retrouvé mes jeunes loups hier. Ils étaient dans un état d’épuisement tel, d’avoir tenté de conserver leur forme en m’attendant, qu’ils n’étaient plus que des créatures difformes se roulant par terre. J’ai changé, entièrement, pour leur prouver que j’étais plus puissante qu’eux, puis je leur ai dit de ma voix humaine de rentrer chez eux et de se reposer. J’espère qu’ils m’ont écouté. Car ce soir, nous avons du travail...
Zalya
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le 26 nov. 2017

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