Sinon, les psy pour enfants existent aussi.

Wow. Ce film fait mal.
Vous avez lu le synopsis, pas besoin de faire un résumé.
Ce film est un combat constant entre la mère et l'enfant. La réalisation, mêlant différents flash-back et le présent de la mère, (en dehors d'être ultra frustrante) nous tiens en haleine tout le long du métrage.

Quand on regarde We need to talk about Kevin, on arrive a ressentir la tension et le désespoir de la mère comme si Lynne Ramsay nous accrochait les tripes en gueulant "TU LA SENS MA FRUSTRATION HEIN?"
oui.

On se retrouve à penser vouloir frapper Kevin, encore enfant. L'opposition de la violence mère enfant est relativement présente, toujours représenté par la couleur rouge, présente des premières aux dernières scènes. sa mère encore plus désespérée face aux lois, se torture et s'abaisse au regard de son fils après l'avoir envoyé a l'hopital, tandis que Kevin le dit lui même: le jour où Eva a frappé son fils se retrouve être le jour où ses actes étaient les plus censés.
Il se crée alors une ambiance malsaine, où la seule solution de pacifier et calmer les choses est la violence, interdite, sur les enfants.

Le fils offre alors a sa mère qui tente de l'aimer en vain, un spectacle de sa vie, donnant a celle-ci les uniques clés de la compréhension de ses actes, ne laissant rien au hasard la déstabiliser: en alternant les ascenseurs émotionnels et longues descentes aux enfers, Kevin deviens un as dans la manipulation d'esprit.

La force de ce film se retrouve aussi dans le gore caché: Ici, tout se lit sur le visage ou les expressions des acteurs, sans montrer (quasi) aucune scène "choquante". Les jeux de regards sont très forts et salement compréhensifs.

Les acteurs sont, par dessus tout ça, excellents et la ressemblance mère-fils est troublante et extrêmement réaliste.

Pour resumer tout ça: We need to talk about Kevin est un très bon drame parfaitement réalisé qui va te faire prôner l'avortement.