Je suis amoureuse d'Ezra Miller

Confession intimes : elle est amoureuse d'une star. La Flemme, 18 ans, nous présente son quotidien. "Alors j'ai tous ses films en DVD, et tous mes murs sont recouverts de photos de lui. J'ai même arrêté mon activité professionnelle pour pouvoir d'avantage m'impliquer dans le culte d'Ezra, je sais que c'est mon destin. Je figure aussi dans le livre des records, car je détiens la plus grande collection d'Ezra Miller en porcelaine, et ma collection est estimée aux alentours de 42 000 € !", nous confie-t-elle.

Trêve de galéchâdes. Avant toute chose, saluons les prestations d'Ezra Miller (Ezra Miller phauréveure ♥), et bien sûr, de Tilda Swinton. Bien joué aussi pour la ressemblance de Kevin aux différents âges, les gosses jouent bien et en plus ils se ressemblent vachement, c'est rare.

Le pitch si vous êtes là c'est que vous le connaissez, je vais pas m'éterniser.

Esthétiquement ce film il a vraiment quelque chose, la photographie superbe, costumes/décors/maquillages vraiment réussis, avec une mention spéciale pour les décors qui sont (l'adjectif qui suit est inhabituel pour qualifier les décors mais je vous jure que c'est une qualité à mes yeux) épurés. Idem pour la musique. Lynne Ramsay frappe un grand coup, concentrant le spectateur sur les deux personnages principaux, et uniquement sur eux, et ne perd pas notre attention dans des centaines de petits détails de décors et de musique. Personnellement j'aime, certains dirons put être que ça donne un goût d'inabouti.

Concernant l'intrigue, et plus particulièrement la psychologie des personnages, en fait on n'en sait pas énormément. Je m'explique : la réalisatrice, ne nous dresse pas le portrait mental des personnages, comme elle aurait pu le faire. Elle s'intéresse à une chose, une seule : le lien mère/fils qui les unit. Et c'est tout. On ne sait rien d'autre. Ici je me sentais bloquée. J'ai lu d'autres critiques sur SC, bonnes comme mauvaises pour essayer de comprendre l'interprétation des autres gens par rapport à la fin. Je suis aussi tombée sur un article vachement intéressant dans Le Monde, je vous met le paragraphe important, celui qui soulève les questions que j'avais du mal à formuler, puis je vous met le lien si ça vous intéresse.

"Voilà donc racontée, couleur rouge sang (obsession du sang, de la peinture, du jus de tomate, de la confiture de fraise), l'enfance d'un monstre. Mais le monstre est-il bien celui qu'on croit ? Est-ce vraiment le fils ? Ou bien la mère est-elle responsable, comme le laissent penser ses mains couvertes de sang qu'elle ne cesse de frotter ? A-t-elle engendré un sociopathe, ou bien est-elle une mère indigne qui n'a pas su aimer cet enfant qui ne fera alors que se venger ?"

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/cinema/article/2011/09/27/we-need-to-talk-about-kevin-tu-seras-un-monstre-mon-fils_1578370_3476.html#oveyawWqX22vbgEh.99

Bon voilà, dîtes moi ce que vous pensez de la dernière scène en commentaire, ça m'intéresse. Mes questions pour vous :
-d'après vous Kevin regrette-t-il vraiment ses actes ou fait-il juste cela pour faire souffrir encore sa mère par la suite ? Parce qu'il a quand même passé 16 ans à la haïr, la peur d'entrer dans la prison pour adultes l'aurait fait changer sa haine en amour comme ça ?
-avez vous compris cette scène d'introduction, les gens perchés qui se roulent dans la sauce tomate, en mode pub Sanex, vous savez, la pub de déo avec les gens tous nus et heureux ?

En tous cas je cogite !!