Critique : Whiplash fait partie de ses films qui lorsqu’on sort de la séance, on se sent tellement bien, parce qu’on ne peut lui trouver de défauts, et c’est à ce moment précis, que l’on se rend compte, qu’on vient de visionner un chef d’œuvre.

A vrai dire, pour être franc lorsque Whiplash est sorti, mon intérêt pour le film ne voler pas très haut, n’étant pas spécialement amateur de Jazz bien au contraire l’idée d’aller voir un tel long-métrage en salle m’étais étrangère. Mais suite aux nombreuses critiques élogieuses et aux nombreux conseils, je me suis lancé, et après l’avoir vu il est clair que j’aurai regretté de ne pas avoir été le visionner en salle.

L’intrigue est intégralement basée sur la quête d’Andrew (interprété par Miles Teller) à devenir l’un des plus grands batteurs qu’ai connu le Jazz. Sur une thématique si fermé, les scènes prévisibles et clichés étaient attendues de pied ferme, c’est bien là où le long-métrage devient intéressant. Grâce à un rythme intense et des scènes survitaminées, à aucun moment des longueurs s’installent et l’intérêt même pour les néophytes du genre est à son comble.

L’écriture est encore une fois un sacré coup de poker même si elle peut paraître basique elle n’en n’est pas moins d’une richesse déconvenue, en traitant du travail sur soi-même, de l’isolement que ressente les musiciens et de l’empathie pour les autres, bon nombre de sujets y passent sans ne jamais souffrir d’imperfections.

Tout ça n’aurai jamais été possible sans un duo charismatique et talentueux, c’est pourquoi le réalisateur fait appel à Milles Teller pour l’élève et J.K Simmons pour le professeur. Batifolant dans la conception de progrès d’un Full Metal Jacket, les insultes volent et le surpassement de soie en devient le mot d’ordre. Simmons pousse Teller dans ses derniers retranchements pour aller plus loin que l’a normal et ainsi voir l’entier potentiel de son élève.

Deux acteurs d’un immense talent se combattent ainsi, pour créer des moments jouissifs au possible. Les cours qu’à du entreprendre Teller pour arriver à un tel niveau semble hallucinant, il est rare qu’un acteur se donne autant à fond dans ce qu’il entreprend, Teller n’aura pas de mal à créer son groupe s’il vient à changer de vocation. Étrangement seul Simmons fut nominé aux oscars, dommage pour Teller qui aurait mérité plus que quiconque son nom aux bancs des nominés. Futur talent prometteur à suivre de très près, en espérant que les futurs 4 Fantastiques ne ternissent pas son image par une adaptation ratée..

Mais alors d’accord, le scénario est raffiné, les acteurs sont exceptionnels, mais qu’en est-il de l’aspect technique ? Aucun mot ne me vient à l’esprit que remarquable. Bien que la plupart des plans soient tournés en intérieurs et dans les mêmes lieux, il n’empêche que la photographie dispose d’un tel sens de la précision qu’il en est scotchant. En utilisant, un système de focus intelligent chaque plans se veut méticuleux et d’une régularité incomparable. La réalisation en ai proche de la perfection, bien qu’elle n’est pas non plus très difficile en sois au vues des scènes mais parfois il vaut mieux réaliser quelque chose de simple et réussi que quelque chose d’audacieux et raté.

Encore un point étrangement snobé par les oscars, que ce soit Damien Chazelle le jeune metteur en scène ou Sharone Meir la directrice de la photographie, aucun des deux n’est nominé, à croire que l’académie ne s’intéresse plus qu’aux biopics. Heureusement que Whiplash n’est pas totalement passer à côté vu qu’il est quand même nominé dans 5 autres catégories..

Pour ceux qui est de la musique du film, grand point au vue du sujet principal, l’ensemble est surtout assuré par les nombreux morceaux que les comédiens jouent en live. Même si elle n’est pas totalement absente, l’ost ne se compose véritablement que de musiques d’ambiances entre deux prestations.

En conclusion, Whiplash est une véritable révélation de par tous ses points techniques ou artistiques, un chef d’œuvre et l’un des meilleurs films traitant du 4éme art. Une véritable leçon de vie pour tous jeunes musiciens en herbe.
KenshiMaster
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le 22 janv. 2015

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