Andrew, un jeune batteur veut devenir musicien professionnel, pour cela il intègre le meilleur orchestre scolaire de New-York, dirigé par un chef d'orchestre - Terrence Fletcher - qui n'a rien à envier au sergent-instructeur Hartman de Full Metal Jacket. le scénario se résume peu ou proue à ça, et l'on devine déjà la relation amour-haine entre ces deux protagonistes. les intrigues et personnages secondaires (le père et la petite amie) sont presque en trop, et c'est là le seul reproche que je fais au film, car hormis montrer au spectateur qu'Andrew est un ado normal, quoiqu'un peu weird, et prêt à tout pour la musique, ils ne servent à rien.
Parce que Damien Chazelle parvient à nous garder en haleine pendant 2 heures en filmant les répétitions et les prestations d'un orchestre de jazz, et ce grâce à des techniques de réalisation sinon novatrices, au moins extrêmement bien maîtrisées, principalement du short cut, champ/contre-champ et de la multiplication de (gros) plans sur la batterie. Et c'est très efficace pour filmer la musique et l'affrontement entre les deux protagonistes, à tel point que part moment j'avais l'impression de ressentir physiquement l'effort fourni par le jeune musicien alors que je ne me suis jamais assis derrière une batterie.
Summum de cette maîtrise de la réalisation, la scène finale qui parvient à retranscrire la transe dans laquelle entre Andrew, et la confrontation avec Fletcher (ce magnifique mouvement de caméra d'un personnage à l'autre qui s'accélère au rythme de la batterie est formidable).
En fait, Whiplash n'est pas un film sur la musique, mais un film qui filme la musique, et ce de façon magistrale !