Film hongro-allemano-suédois, White God est la 9eme œuvre de Kornel Mundruczò. Prenant place à Budapest, nous suivons les périples d'une adolescente voulant récupérer son chien. Le film est naît de la volonté du réalisateur a montrer ce que pourrait devenir la vie si une loi proposée par l'extrême droite hongroise avait été approuvée.

Après nous avoir présenté les protagonistes (le père, la fille et le chien) ainsi que le contexte (une loi exige la paye d'une taxe sur les chiens bâtards) nous sommes rapidement plongés dans ce drame social mettant en parallèle la survie du chien et la quête de la jeune fille. Bien plus qu'une œuvre déroulant son postulat de base afin de transmettre son message, l'auteur réussit à allier cet élément à un récit ample n'hésitant pas a mêler différents genres en cours de bobine. On est ainsi entraîné dans cette aventure hallucinante où la descente aux enfers canine risque d'avoir des conséquences sur la population humaine.

Afin de pouvoir rendre vraisemblable cette histoire, il est nécessaire de rendre les actions "humaines" des chiens crédibles. Sur ce point, la gestion canine est tout simplement époustouflante ! Le réalisateur réussit à diriger ses animaux comme le reste de ses acteurs. Cette performance permet de créer de l'empathie pour le sort réservé à nos amis les bêtes. Un élément non-négligeable au vu du récit.

D'un point de vue plastique, là où sa première partie est plutôt classique, l'auteur va peu à peu créer une atmosphère oppressante au fur et à mesure sur l'on s'approche du dénouement final. Pour arriver à ses fins, Kornel Mundruczò joue avec la lumière et les teintes de couleurs en fonction de l'émotion qu'il veut véhiculer.

White God est ce genre de bobines qui vous marquent un long moment autant pour la performance artistique que par les émotions qu'il véhicule. Il est donc fortement recommandé de découvrir ce petit bijou sombre et touchant de préférence dans une salle obscure évidemment !
tzamety
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le 23 déc. 2014

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tzamety

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