On se souvient d'Into the wild, épopée tragique d'un jeune homme peinant à s'adapter à notre monde de névrosés. Voici son symétrique, côté féminin. Une même quête de soi, l'envie de se confronter aux grands espaces à de dépasser ses limites; mais en se confrontant à la beauté, cette fois. L'héroïne, bien déglinguée, a décidé de reprendre les choses en main et son errance intérieure sera canalisée par un chemin balisé mais pas pour autant aisé. L'occasion de faire le catalogue des peurs que l'ont doit affronter quand on se retrouve seul dans la nature, presque toutes infondées, ou tout du moins exagérées : la douleur, la faim, la soif, les bestioles, la chaleur et, bien sûr, les hommes. Autant de portes que ladite Cheryl franchira à l'arrache (je pèse mes mots, en ce qui concerne la mémorable scène d'ouverture), pour triompher finalement et atteindre non pas l'Oregon, mais cet endroit au cœur d'elle-même où elle peut se sentir à l'abri de tout.Un joli rôle pour l'étonnante Reese Witherspoon, qui prend là quelques galons.
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