(...) Quand Black Swan est sorti au cinéma, l'hebdomadaire Télérama s'était posé cette question en Une : "Danser est-ce souffrir ?". Pour Wild, c'est autre chose, il s'agit de vivre (...) Après Dallas Buyers Club, Jean-Marc Vallée étudie à nouveau, face caméra, le corps qui souffre. Et après Matthew McConaughey, c'est Reese Witherspoon qui colle à la peau de cette femme réelle à laquelle elle offre un visage angélique et épris d'une certaine cruauté passée (...) Le visage de Reese Witherspoon paraît un peu lisse par moment, mais s'il a du mal à exprimer la souffrance, il est prodigieux dans l'apaisement (...) Le film épouse l'esprit de Cheryl, c'est ce qui lui donne son rythme, rend son montage fluide, et donne de la force à ces images qui surviennent parfois d'un passé qu'il ne faut surtout pas enfouir (...) Il ressort de ce film une certaine douceur même dans la violence de ce que le corps subi (...) Une douce réussite., teintée d'humour et de tendresse.
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