Ce film du créateur de Akira traite d'un aspect multiculturel assez peu connu du Japon (d'où une version moderne de la chanson Tokyo Boogie Woogie à la fin).
Le tout se passe dans un vieil immeuble que des Yakuzas veulent démolir mais il est habité par des squatteurs taïwanais, coréens, pakistanais, philippins, etc.
Notre yakuza Ita essaye de les déloger mais se tourne en ridicule en essayant, les migrants n'ayant soit rien compris à ses actes, soit étant plus déterminés que lui (faisant valoir le juste fait qu'ils rêvent d'une vie meilleure comme les autres dans un Japon qui peut partager ses richesses).
Mais aussi par un mauvais esprit probablement tibétain ou hindou provoquée par la haine entre les résidents migrants et les propriétaires japonais racistes ou indifférents, qui possède notre yakuza Ita qui sort la tronçonneuse !
Ils comprennent donc que Ita est possédé et appellent un exorciste africain (incarné par Mohammed Abdul Sahib, je crois) travaillant dans un garage de Tokyo, qui parle japonais et anglais et les aide à un exorcisme multi-confessionnel même avec des Coréens athées.
Toute prière est bonne tant qu'elle est sincère.
Mais l'exorcisme foire à cause de Yakuzas racistes ou démolisseurs, et criminels et migrants doivent s'allier contre cette menace surnaturelle en comprenant sa nature.
Tout ça est arrivé à cause de la haine !
C'est pour ça que Ita se réconcilie avec les migrants qui l'ont sauvé et que la grue de démolition des yakuzas devient un étendoir à linge tandis que l'immeuble devient un appartement du Monde.
La seule chose dommage, c'est que pour un film de Katsuhiro Otomo c'est incroyablement fauché (ou alors ma vidéo était naze) : il y a un cruel manque d'éclairage professionnel et trop peu d'effets spéciaux pour un film fantastique d'horreur.