Les zombies ont mangé mon cerveau..... et mon argent !!!!!
Petite info, je n’ai pas lu le bouquin, donc ma critique ne sera construite qu’à partir de ce que j’ai vu et je ne ferai aucune comparaison avec l’œuvre de Max Brooks.
A la découverte de la première bande annonce (l’an dernier il me semble), ce fut la révélation. Un pitch accrocheur et terriblement jouissif adapté du roman de Max Brooks: le soulèvement des zombies à l’échelle planétaire, une aguiche de premier plan en l’occurrence Brad Pitt et quelques images qui promettent une invasion de zombies rarement vue au cinéma.
1 an s’est fait attendre et déjà les premières critiques (négatives et positives) fusent sur la toile avant même la sortie du film. Certains croient à l’un des meilleurs blockbusters estivaux, genre renouveau du film d’infecté ; d’autres à une purge infâme qui mise avant tout sur la notoriété de son acteur principal et sur un sous-genre du cinéma fantastique qui sévit sur le marché depuis déjà plus de 10 ans (je veux dire qu’on a jamais vu autant de films de zombie que depuis cette décennie).
De ce fait, quand on voit le résultat du film du réalisateur du soporifique Quantum of Solace, Mark Foster, on se dit qu’il aurait mieux valu qu’il s’attaque à un sujet qu’il maîtrise au lieu de se lancer tête la première dans une aventure certes juteuse mais risquée.
D’un point de vue scénaristique, Foster lance son protagoniste dans une escapade à travers le monde pour espérer trouver une solution, chaque pays ayant sa propre force et faiblesse quant à la menace dominante. S’ensuit alors un découpage simpliste et trop formaté qui malheureusement ne propose pas de grandes innovations : un pays une attaque, un pays une attaque etc…. jusqu’au dénouement final. De ce fait, à aucun moment, il n’y a la moindre tension à travers les quelques scènes d’attaques de zombies certes spectaculaires (dommage qu’on les voit toutes dans la bande annonce) mais dénuées d’effets de surprise. Le personnage campé par Brad Pitt est d’une platitude tellement visible qu’on se demande s’il sait à qui ou à quoi il a à faire. Un Brad qui en fait des tonnes, voulant rendre son personnage humain et vulnérable, hors il n’en n’est rien, il est juste indestructible, survit à tout et voit la menace zombiesque comme un fait logique et couru d’avance. Un jeu d’acteur désastreux accentué par une réalisation indigne d’un blockbuster plein de pognon : que ça soit aux niveaux des horribles CGI, de certains cadrages douteux (certaines attaques sont littéralement filmées hors champ) et d’une absence totale de violence graphique ; un point qui n’est pas forcément un défaut, mais dans le contexte actuel du film, il aurait fallu au moins un minimum pour rendre le tout cohérent.
WWZ à tout du produit bâclé un peu à l’instar d’un jeu vidéo à licence torché à la va-vite pour coïncider avec la sortie du film éponyme. Mark Foster signe un blockbuster bancal qui prend le fanboy de service pour un idiot sans chercher à le satisfaire.
Incohérent et ridicule par moments (le final avec Brad Pitt est un grand moment qui se déguste comme une boisson gazeuse !!!), long et étant pénalisé par un sérieux manque de rythme, World War Z accuse le poids d’une volonté de faire dans le grand spectacle en utilisant un genre (le film de zombie donc) qui en temps normal dépasse rarement le statut de production indépendante. De ce fait, le film de Foster se plante sur de nombreux tableaux et fait de ce film un ratage inexcusable d’autant qu’il y avait fort à faire.
World War Z est la grande déception de l’année 2013.
Et Damn !!! La bande annonce donnait tellement envie !!!!!