Zoulou (Zulu) est un film de guerre britannique réalisé par Cyril R. Endfield, coécrit par John Prebble d'après sa série d'articles qui retrace un épisode de la guerre anglo-zouloue (1879)... produit par Stanley Baker (1928-76) et Cyril R. Endfield sur une très bonne musique composée par John Barry... ce très bon long métrage met en scéne, au lendemain de la défaite d'Isandhlwana (Natal), une centaine de Tuniques rouges commandé par le lieutenant John Chard (joué par Stanley Baker) et le lieutenant Broomhead (joué par le quasi débutant (dans un premier role) et déjà excellent Michael Caine) qui défendent Rorke's Drift, une ferme faisant office de mission au révérend Jack Witt (joué par Jack Hawkins), contre 4 000 guerriers Zoulous.... Sur une narration de Richard Burton et un très bon casting (Ulla Jacobsson qui joue Margaretta Witt la fille du Révérend, James Booth qui joue le soldat Henry Hook, Nigel Green qui joue le sergent Bourd et Patrick Magee qui joue le chirurgien Reynolds...), ce film de guerre ne glorifie l’héroïsme de cette poignée d'homme qui combatte ces grands guerriers qu'étaient les Zoulous (commandé par Catewayo (joué par le Chef Buthelezi... un veritable Zoulou)... une bataille qui se termine dans un bain de sang (A noter que Cyril R. Endfield a consacré en 1979, un autre film aux événements qui se sont déroulés lors de la bataille d'Isandhlwana (la veille des événements de Rorke's Drift) : L'Ultime Attaque (Zulu Dawn) avec Burt Lancaster et Peter O'Toole... qui est tout aussi réussi)... Tourné en 1964 en Afrique du Sud par l’Américain Cy Endfield, en pleine politique de l’Apartheid, Zulu est la premiere production via Diamond Films, de l'acteur Stanley Baker (Trois milliards d'un coup (Robbery) de Peter Yates... qui raconte la célèbre attaque du train postal)... mais aussi le premier role important de Michael Caine qui contrairement a ce que dit le générique, n'est pas a sa premiere apparition cinématographique (il a tourné une quinzaine de petits roles qui va de La Clef (The Key), de Carol Reed au Jour où la Terre prit feu (The Day the Earth caught fire), de Val Guest)... un long métrage ou on éprouve une empathie certaine pour les deux camps en présence, tout en gardant à l’esprit que les soldats rouges sont les instruments du pouvoir oppresseur et colonisateur de l’Empire britannique... ou le final est magnifique et sert à merveille le propos (anti militariste) du film.