Splinter Cell : Batman Zelda edition

Bon, on est fin 2017, j'arrive après la bataille puisque non seulement Batman : Arkham Asylum a eu droit à 4 suites, mais en plus, lorsque je lis que ce jeu demandait à la base un "PC de compétition" je souris un peu. (Ceci dit, dire que les touches de mon laptop n'étaient parfois pas chaudes aurait été mentir... mais mon PC est loin d'être un PC de gaming, ceci peut expliquer cela.)

Donc, ouais, c'était vachement bien et c'est un pur jeu de fan, non seulement dans le scénario, qui s'inspire d'un des meilleurs épisodes de la série, qui lui même était l'adaptation d'un des meilleurs comic-book de Batman. Il faut dire que vu la galerie de méchant que la licence Batman se trimballe (quitte à avoir été longtemps plus importants que le héros en lui même) voir l'homme chauve souris se retrouver au milieu d'eux permet de les mettre en scène dans un lieu clos et de taquiner le concept du héros. (Batman n'est-il pas lui aussi un fou qui se placerait d'un autre côté du spectre ? Est-il au final la raison de vivre de tout ces super méchants ?)

Si dans l'adaptation vidéo-ludique la réflexion sur le personnage a été remplacé par des batailles contre des hommes de mains transformés en monstre suite à l'innoculation du T-virus... heu... de la solution Titan, il n'en reste pas moins que le jeu a été créé par des fans et ça se voit. J'ai pris plaisir à collectionner l'intégralité des objets planqués par l'homme mystère, celles-ci débloquant les biographies de certains méchants célèbre de la licence. De même les nombreux clins d'oeils et easter eggs autour des personnages et événements de la licence fait plaisir, le jeu se limitant au niveau des ennemis iconiques à vaincre à environ sept ou huit (Joker, Harley Quinn, Poison Ivy, Bane, Killer Croc, L'épouvantail, Zsaz) ce qui permet de limiter le délire. J'ai senti le même plaisir de "on va rendre hommage à une licence et on va le rendre bien" que j'avais trouvé autrefois dans Goldeneye 64.

Le jeu alterne assez bien entre baston, aventure à la Métroid-Zelda (débloquer des pouvoirs pour ouvrir de nouveaux lieux) infiltration, analyse. Si les passages de bastons contre les sbires du Joker deviennent un poil relous à certains moments, chaque phase de gameplay est suffisamment variée et insérée dans le jeu pour que celui-ci offre un challenge intéressant sans en devenir trop dur ou redondant.

Bref : J'ai pris mon pied. Je crois que je suis bien parti pour me faire la suite lorsqu'elle sera à pas cher quelque part.

Jeu fini à 70%, en mode normal, avec 100% des objets cachés. Les défis supplémentaires m'intéressaient moyennement.

Petits regrets :
- Il faut que je m'achète une vraie manette pour PC. Parce que le jeu, au clavier, ça fait mal aux poignets.
- Ce qui fait qu'au final, j'ai vraiment peu apprécié les passages de baston, eu du mal avec certains boss et préféré les moments d'infiltration. J'ai d'ailleurs pas vu l'intérêt de certains upgrades.
- J'ai pas eu moyen de mettre le jeu en anglais. J'avoue avoir une haine assassine des doubleurs français. Du coup, si j'étais content de retrouver la voix des doubleurs du dessin animés des années 90, je me dis que merde, j'aurais bien voulu pouvoir tester le plaisir d'avoir Mark Hamill dans le rôle du Joker.