Control est le AAA presque parfait (ou du moins celui qu'on voudrait voir plus souvent), savoureux mélange entre combat et exploration, avec une direction artistique maitrisée, cohérente et originale.
Vous incarnez une jeune femme qui devient directrice d'une immense entreprise avec des services plus étranges les uns que les autres. Chaque pièce de Control jouit d'un énorme travail artistique architecturale et d'éclairage. Cubisme, brutalisme, froideur, fractale : chaque salle dégage une impression d'immensité et éveille le sentiment de curiosité, de peur et de mystère du joueur. Les perspectives sont saisissantes, l'éclairage guide naturellement le joueur au travers de la labyrinthique entreprise tout en soulignant l'architecture grandiose des lieux. La DA est originale et sublime dans son genre.
Le jeu commence comme un TPS classique, puis des pouvoirs sont débloqués. Je ne veux pas trop spoiler mais certains pouvoirs vont totalement changer la manière d'aborder les situations. Le jeu devient très nerveux et est très jouissif dans sa deuxième moitié. Du coup le gameplay se renouvelle très bien, et c'est une très bonne évolution de Remedy par rapport à un Alan Wake un peu mollasson, répétitif et pas très maniable.
Le scénario n'est pas spécialement original pour qui est habitué des thrillers psychologiques ou du paranormal, mais il tient très bien en haleine et révèle son lot de surprise. La trame principale se suit bien et reste très intéressante. Les quêtes secondaires ne sont pas très nombreuses et sont très bonnes pour la plupart (je pense à celle des objets ou l'on combat diverses boss, celle du miroir absolument excellente).
Enfin, si l'on oublie la synchronisation labiale dégueulasse en VF, les cinématiques un peu cheap à base de champs contrechamps, certains effets un peu trop appuyés, la fin un peu expéditive : on est sur un excellent jeu