Je prends le temps d’écrire quelques mots, pour une et simple raison, féliciter le travail de CD PROJECT.


Inconditionnel des WITCHERS depuis le premier du nom en 2007, après avoir lu les livres, déjà l'immersion était "transcendentielle", des graphismes intéressants pour un petit studio qui plus est, est positionné de l'autre côté de l'ancien mur, et ce n'est pas rien


Et ce fut la claque avec The WITCHER 3, un travail fouillé, un travail artistique grandiose, une qualité d'écriture digne d’un maitre conteur, des graphismes d'exception. Bref une claque vidéoludique. Et pour autant il fallait déjà une grosse config sur PC, le jeu était buggué, mais on s'est laissé émerveiller par le reste, faisant fi des imprécisions.


6 ans après une première image de Cyberpunk, ancien joueur de JDR dont cyberpunk et le fameux fading suns, j’ai découvert avec effarement les critiques, laissant mon PC télécharger doucement Cyberpunk à 150Ko/seconde.


Entre temps, j’ai reçu ma nouvelle config, j’ai la chance d’avoir pu acquérir une RTX3080, un proc et une carte mère, chance au niveau timing et chance d’en avoir les moyens que je n’avais pas il y a 5 ans encore.


Comme souvent, nous avons tord d’avoir raison trop tôt.


C’est la manière dont je qualifierai le travail de CD PROJECT sur Cyberpunk. SI le jeu ne transcende pas le JDR sur PC, suivant les codes, il les compile d’une manière magistrale.


Je me suis retrouvé dans les émotions que j’avais pu vivre dans des JDR à la première personne, comme Hexen, Morrowind, Vampire la Mascadrade, Bioshock, Fallout, Mass Effect, DEUS Ex, même DUNE, une immersion dans un monde merveilleusement restitué, des interactions constantes, des choix qui nous questionnent, au plus profond de ce que peut être l’être humain et qui donne l’impression de choix moraux.


Alors les choix n’ont peut-être pas d’impact directe en apparence, et pourtant quand j’en parle autour de moi les interactions n’ont été les mêmes d’un joueur à un autre, les relations qui se développement au fur et à mesure. Nous pourrions penser que CD PROJECT à chercher tellement profondément les subtilités qui construisent les relations humaines, que nous n’en aurions pas compris les subtilités informatisées.


Au niveau gameplay, c’est fluide, ça fonctionne plutôt bien, la progression est de qualité, les choix de constructions marqués, l’infiltration est intéressante même si elle devient trop facile, l’IA est effectivement à la ramasse à partir du niveau 15 (malgré ultra difficile). Les combats peuvent être faciles, plus simples que sur Witcher qui nécessitait de la dextérité. Mais dans le genre, on est proche de DEUS Ex et l’IA est équivalente.


La conduite est bâclée, c’est un fait. Des petits bugs de temps en temps, mais comme pour WITCHER3, qu’est-ce que c’est beau, qu’est-ce que l’immersion dans ce monde opère, qu’est-ce que les personnages secondaires sont sympa, haut en couleur, voir sombre … et amène à se poser des questions sur quel monde nous voulons pour notre avenir commun.


La question centrale de la projection à 50 ans de notre monde, comme sais le faire Alain DAMASIO dans les furtifs, est systématiquement à propos, dans cette tension qui nous anime entre « voulons nous plus de tech » qui renforce l’individualisme ou simplement un monde avec « plus de lien social », plus de vie brute, entre les protes et les "luddiste", entre les GAFAM et les mouvements alternatifs, entre ceux qui comprennent et s’en conforte et ceux qui comprennent et n’arrivent pas à en sortir.


Comment ne pas faire le lien entre ce que nous visons, ici et maintenant. Et surtout de nous questionner sur ce que nous attendons d’un jeu vidéo, ce que nous attendons des super productions. C’est le rapport à notre consommation qu’il convient de réfléchir et ce jeu y apporte des réponses, dans son contenu en tout cas.


En fait CD PROJECT s’est planté sur sa communication, trop pressée, comme un gosse qui veut réitérer ce qu’il a réussi, mais on ne peut pas leur reprocher, le rendu bien qu’imparfait, nous pousse dans ce que nous n’arrivons plus à trouver quand nous avons 35 ans et des gosses, du temps pour se réunir et se laisser bercer par un conteur de JDR qu’on admire.


Ce jeu est de cette veine, comme un JDR avec un conteur hors pair, et quelques imperfections sur la bande-son, le décor de la pièce, mais ce qu’on demande à un jeu vidéo, c’est qu’il nous procure des sentiments, des impressions de déjà vu pour faire revivre nos nostalgies et moments de bonheur de jeunes joueur et sache de temps à autre nous surprendre et nous faire réfléchir.

Mat_iasScha_ler
8
Écrit par

Créée

le 24 août 2021

Critique lue 150 fois

Critique lue 150 fois

D'autres avis sur Cyberpunk 2077

Cyberpunk 2077
Moizi
6

L'échec est presque à la hauteur de l'ambition

Un jeu dont l'échec est quasiment à la hauteur de ses ambitions. L'échec est multiple. Il y a un échec technique, le jeu est très mal optimisé sur PC, j'ai eu de freezes qui m'ont obligé à redémarrer...

le 16 déc. 2020

58 j'aime

11

Cyberpunk 2077
boulingrin87
8

Ceci n'est pas un jeu de rôles

Ceux qui me lisent savent que je ne suis pas le plus grand fan de CD Projekt. Ou plutôt, des jeux CD Projekt, car je continue régulièrement de faire mes achats sur la plate-forme DRM-free GOG.com,...

le 25 mai 2022

45 j'aime

1

Cyberpunk 2077
Antigoomba
6

Ghost in the Game

Épicentre de toutes les crispations vidéoludiques de cette fin d’année, Cyberpunk 2077 est la cathédrale de tous les rendez-vous manqués. Bienvenue à Night City, agglomérat sans inspiration de tout...

le 23 déc. 2020

44 j'aime

10