DRTH est le portage d’un Visual Novel ayant une forte réputation au sein des connaisseurs.
En vérité, je n’ai jamais eu le courage de l’exploiter sur émulateur, je l’avais pourtant pompé, but… hmmmm… You know…
Car oui, le titre est intégralement en anglais, il demandera donc un certain niveau de compétence et d’investissement dans la matière.
La bonne nouvelle, c’est que le rythme de lecture est plutôt lent, donc pas de panique (à la différence des jeux Telltales, si je devais « comparer l’incomparable »).
Pour ma part, j’ai un niveau que je qualifierais de « débutant », mais j’ai réussi à faire le jeu en quelques jours, avec à peine quelques aller-retour sur Google Trad :D !
Hey hey ! Je m’améliore !
On peut même dire que c’est typiquement le genre de jeu parfait pour entrainer sa lecture en anglais (le cerveau se met dans un état second où tout ce qu’on lit est compréhensible sans trop de réflexion, c’est assez agréable comme sensation je dois avouer, pour moi qui ait toujours été assez mauvais en langue).
(Ca me fait penser qu’il faudrait que je finisse Shuffle !, Saya No Uta et Party Corpse d’ailleurs, tout trois des VN anglophone uniquement)
Bref, environs 15 gaillards se retrouvent emprisonnés, on leurs demandes de s’entre-tuer pour sortir, et c’est à ce moment que l’ascenseur émotionnel se met en branle.
Le titre est étonnamment intéressant (je m’attendais à moins en vérité), et les différents rebondissements et enquêtes ne sont pas dénué d’intérêt.
A l’exception de quelques choix qui nous sortent de l’immersion (le coup de l’IA était un peu « too much »… Ou même l’attitude de certains personnages un peu trop extrême), l’ensemble est relativement cohérent et crédible.
Bon, évidement ce n’est pas parfait :
Déjà, c’est un portage Vita, ce qui signifie qu’il y a un peu de perte quelque part, et ça commence par l’attribution des touches impossible : par exemple, impossible de binder le bouton « B », il n’existe tout simplement pas, pas évident pour skip les dialogues déjà lus…
Mais l’utilisation de la manette n’est pas forcément plus soigné, avec par exemple l’impossibilité de strafer (ce qui est pourtant possible au clavier…).
Bref, c’est un syndrome propre à l’ensemble du Menuing du « jeu », et ce ne sont que quelques exemples flagrants.
L’environnement est présenté sous la forme d’un FPS old school dans le quel on se déplace, les PNJ étant représenté, eux, en 2D style « carton » (je dis bien « carton », pas « cartoon »), un peu à la manière des tout premiers FPS (Doom, Quake, etc…).
Ca donne un aspect assez cheapos, m’enfin c’est pas non plus trop dégueulasse, je vous rassure.
Honnêtement, j’aurais préféré un style JRPG (tel que Party Corpse par exemple), mais ça c’est uniquement car j’aime beaucoup ce style graphique (au moins, c’est original ce style FPS, vous me direz).
Le principal problème du « jeu » vient … Et bien de là justement, de cette notion de « jeu ».
Un VN n’a pas forcément vocation à être un jeu, ce peut être un « livre dont vous êtes le héros » interactif, mais lorsqu’une phase active de GamePlay entre en jeu, alors, il est à considérer comme tel.
Et c’est bien là tout le problème. De ce point de vue là, le GamePlay est catastrophique, les différents Class Trial sont une plaie que j’ai redouté, au point de carrément quitter le jeu quitte à y revenir le lendemain, plus en forme et motivé.
Car entre nous… Qu’est ce qu’ils ont eu à nous mettre des mini-jeux moisis de la sorte ? Je comprends l’intention derrière pour impliquer le joueur, mais honnêtement, fallait pas vous y prendre ainsi les mecs… Franchement… Non.
On pourra aussi lui reprocher d'être un peu trop obsédé par ces notions d'espoir et de désespoir, au point que ça en devienne presque religieux.
Ces points écartés, DRTH est une aventure très intéressante que je conseil sans hésitation, son aspect discutable et son GP lui font passer à coté d’une note plus importante qu’un 7, mais c’est sans hésiter que je lui accorde un petit cœur pour m’avoir fait rêver !