DmC: Devil May Cry - Definitive Edition
7.1
DmC: Devil May Cry - Definitive Edition

Jeu de Ninja Theory et Capcom (2015PlayStation 4)

La vision de Ninja Theory sur Devil May Cry avait de quoi faire peur. Ancré autant cet univers dans une réalité ou les démons contrôlerait des boissons, les médias, avec un personnage assez émo à première vue, ça avait de quoi faire peur.


J'avais bien aimé Heavenly Sword et Enslaved : Odyssey to the West des mêmes créateurs, et après avoir longuement hésité avec ce jeu, je me suis décidé à le prendre. On peut dire que je ne suis pas déçu, tant j'ai été surpris par le contenu du jeu, du traitement des personnages et de l'originalité de l'univers. Dante voit ses origines revues dans cet épisode, puisqu'il n'est plus le fils d'un démon et d'une humaine, mais d'un démon (Sparda toujours) et d'un ange (Eva), ce qui fait de lui (et de Vergil) un Nephilim, créature hybride redouter par Mundus, Roi des Démons, qui donnera tout pour le voir mort.


Si le scénario n'est pas aussi intéressant ni super bien écrit, j'ai été content de voir le traitement de Vergil et de Dante, qui sont ici bien représentés, même si différents de ce qu'on connaît d'eux. Vergil est par exemple un chef d'une organisation visant à renverser Mundus, ce qui peut paraître surprenant de le voir du côté des gentils, et d'être aussi proche avec son frère. Bien sûr, des rebondissements viendront à un moment, mais le développement des personnages principaux est intéressant. Et heureusement, parce qu'en soi, le scénario global n'est franchement pas très bon, rajoutez à ça une VF médiocre, totalement à côté de ses pompes et l'impossibilité de mettre en VO. De même que l'histoire va peut-être bien trop vite au début du jeu. Venons en maintenant au gameplay du jeu.


Ici, on joue sur deux univers : le réel et les Limbes, qui constitue le monde des Démons. Ce monde est celui ou l'on sera 90% du temps, puisqu'on combattra les démons ici. Dante possède évidemment ses pistolets et son épée, mais également une faux angélique et une arme démoniaque. La première aura pour effet d'agripper certaines plateforme pour atterrir sur elles, mais aussi d'attraper les ennemis pour arriver rapidement sur eux. La deuxième servira à faire le contraire, à savoir faire venir les ennemis à nous, et faire venir certaines plateformes. Cela amène un côté plate forme au jeu bienvenue, bien plus que dans les anciens DMC.


Malheureusement, il n'y a pas beaucoup d'armes à collectionner, et les boss se veulent trop en minorités, faciles à vaincre et peu intéressant pour la plupart. Au delà de ça, le gameplay est absolument jouissif, les combos s'enchaînent assez facilement et on atteindra le rang SSS plus souvent que dans les anciens. Bon, personnellement, j'en ai un peu rien à faire des rangs et de faire le plus de points, mais le gameplay est vraiment agréable à prendre en main, et malgré la disposition des touches qui peut faire peur (rester appuyer sur L2 ou R2 pour se servir des armes angéliques et démoniaques par exemple), on s'y habitue finalement. A savoir qu'on a également la possibilité de se transformer en "démon" grâce à L3 + R3, ce qui a pour effet de rajouter un filtre graphique du plus bel effet et de rendre Dante ultra puissant.


Graphiquement, le titre ne brille franchement pas, même s'il reste joli. Mais en termes de DA, le titre frappe très fort avec des environnements très stylisés, une patte artistique prononcé et originale, sur ce point il s'en sort vraiment bien. La découverte des lieux est excitante, on se demande toujours ce qui va arriver, si l'environnement va se détacher, etc. Mention spéciale à la mission dans la discothèque, la mission de la tour et les environnements du DLC avec Vergil (DLC s'avérant cool, en plus d'évoluer avec le gameplay de Vergil !). Même musicalement, c'est cool.


J'ai terminé le jeu en normal, en 10h33 précisément, et 2h pour finir le DLC, ce qui reste pas trop mal. Ce qui me déçoit le plus finalement, c'est de savoir qu'on aura jamais de suite au jeu, alors qu'honnêtement, le background était cool et la fin laissait clairement paraître un second opus. Je trouve ça dommage que Capcom ne réagisse pas et ne laisse pas NT en refaire un (peut-être après leur prochain jeu, Hellblade ?). D'autant que l'éditeur n'a encore pas annoncé de vrai Devil May Cry 5, et je pense que les deux sagas pourraient cohabiter entres elles, en faisant une année sur l'autre un épisode suivant le reboot, et un autre de la saga principale. Nous verrons bien comment les choses évolueront !


DmC Devil May Cry : Definitive Edition est donc une bonne surprise pour moi qui n'en attendait pas grand chose. Quelques défauts viennent ternir le jeu, comme la VF, le scénario par moment et quelques désillusions concernant les boss, mais il reste un jeu très agréable à parcourir et offre une nouvelle vision de l'enfance de Dante et de Vergil, qui sont ici au centre de l'histoire.

Sephrius
7
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le 12 mai 2017

Critique lue 160 fois

Sephrius

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