François Hollande et Fifa 15 : même combat...

C'est l'un des rituels les plus attendus de chaque fan de foot moderne : l'arrivée tel le messie (pas le génie sur la jaquette, l'autre) du nouvel opus de la poule aux oeufs d'or d'Electronic Arts.
L'occasion de découvrir avec plaisir le changement des effectifs, l'arrivée de nouvelles features ou encore l'affinement de certaines animations, tout cela dans le but d'atteindre la parfaite simulation de foot : faire d'une partie de FIFA un match de foot à part entière, sacré challenge.

Force est de constater que depuis le passage à la nouvelle génération de console, c'est parfois pas si évident de faire la différence entre le réel et le virtuel, tant l'habillage (en témoigne cette année avec celui de la BPL) ou bien les animations des joueurs jouent parfois des tours à nos yeux si aguerris.
De ce côté-là, étant personnellement passé directement du 13 à ce jeu, c'est pas désagréable du tout de constater une vraie MàJ graphique mais cet argument de vente devient caduque pour les possesseurs du précédent opus. Notons également l'effort de fait sur la fluidité des menus globalement plus intuitifs.

Les graphismes c'est bien beau mais ce n'est pas le nerf de la guerre du jeu de foot. En l'occurrence, le gameplay de ce FIFA est surement ma plus belle déception en tant que joueur ayant saigné tous les FIFA depuis 2007 avec Juninho sur la jaquette PS2, le temps passe bien vite...
C'est bien simple, vous êtes de la catégorie des joueurs qui s'en prennent immédiatement aux mamans au moindre but encaissé ? Vous allez vous régaler avec ce FIFA 15.
Je ne fais pas allusion à l'IA car tout simplement, ce n'est pas de cette manière qu'on met en exergue les défauts d'un gameplay mais bien face aux joueurs réels qui eux, sauront exploiter la moindre faille de ce dernier.
Même désarroi face aux contenu : les modes habituels "saisons" et Ultimate Team sont bien présents mais on notera la disparition fort regrettable du mode "Face à face sans classement" qui permettait de se faire la main sans risquer la sanction du classement et évitant ainsi les fadas des stats prêts à tout pour choper les 3 points.

Venant en aux faits, après plusieurs dizaines de matchs online avec un ratio pourtant pas dégueulasse (21V/6N/6D dont 2 déconnections), comment décrire mon ressenti sans être vulgaire... Disons qu'un jouet musical pour gosses est moins énervant que certaines "particularités" de jeu. Essayons d'être exhaustif :


1/Vous kiffez posséder un jeu finalement moins agréable que la démo ? Achetez ce FIFA.

2/ Vous kiffez avoir des joueurs totalement léthargiques à la suite de chaque engagement donné par l'adversaire et donc prendre surement un but ? Achetez ce FIFA.

3/ Vous kiffez constater le kidnapping par les FARC de votre milieu de terrain dans son ensemble à chaque perte de balle ? Achetez ce FIFA.

4/ Vous kiffez avoir un gardien en plein procès avec son premier poteau laissé A CHAQUE FOIS à découvert au grand bonheur des attaquants adverses ? Achetez ce FIFA

5/ Vous kiffez les animations de joueur qui se déclenchent contre votre gré, occasionnant ainsi un penalty ou une frappe loupée ? Achetez ce FIFA etc etc

EA avait promis : " la simulation de football la plus réaliste jamais conçue " - j'aurais envie de leur répondre qu'ils ont quasiment régressé par rapport à un FIFA 14 déjà pas extraordinaire mais beaucoup moins tourné vers le show à tout prix qui consiste à favoriser le but, peu importe la cohérence.
Attendez-vous donc à des scores fleuves digne d'un Nadal/Djokovic régulièrement, transformant ainsi chaque partie en moment tout sauf agréable. Si c'est ça la conception du foot par EA, je préfère encore me mettre au rugby, ça en dit sur mon désarroi vis-à-vis d'un jeu qui devra éviter les promesses à l'avenir, sous peine de passer pour un guignol quelques mois plus tard, n'est-ce pas Flamby ?


PS : par souci d'honnêteté, je mettrais à jour ma note/critique si par bonheur un patch arrive dans les prochaines semaines et corrige par conséquent les points énumérés ci-dessus.