C'est moins pour son mode Histoire, très convenu et sans le moindre challenge, que pour ses métiers que Fantasy Life passionne.
En effet, on commence un peu comme dans Pokémon. Un gosse ou une gosse a, un beau jour, un choix à faire d'une très grande importance. Choisir une carrière. Pas de conseiller d'orientation dans l'univers de Level 5. Juste un bonhomme à aller voir pour valider son choix. Ensuite en route pour dire bonjour au maître de carrière qui nous proposera toute une palanquée de défis.
Ces défis permettent de monter de rang. De néophyte, on passera très vite à apprenti puis initié et ainsi de suite. A ce premier système d'expérience symbolisé par des étoiles, s'ajoutent des points de liesse acquis en remplissant les requêtes de Flotillon. Un papillon bavard qui aura son importance dans le scénario principal. Ces quêtes se résumant simplement à parler à des PNJ permettent d'obtenir ces points de liesse dont je parlais plus haut donnant droit à certains bonus comme un inventaire plus grand, la possibilité d'avoir des animaux ou de pouvoir réécouter dans sa chambre les musiques du jeu.
Enfin un troisième système d'expérience plus classique celui-là puisqu'à chaque ennemi tué, quête remplie ou poisson pêché si vous êtes pêcheur, plat cuisiné si vous êtes cuistot, récompense le joueur d'expérience. A chaque niveau franchi, des points de compétences seront à répartir suivant la carrière choisie. Rien de follement original.
Bien sûr, plus le joueur ira loin dans sa carrière et plus les défis seront difficiles et requerront des matériaux rares. Certains peuvent être achetés auprès des marchands. C'est la solution de facilité. Le mieux étant d'aller les récupérer soi-même et donc de mener plusieurs carrières à la fois. Contrairement à la vie de tous les jours où ne verra jamais un comptable devenir boucher ou un informaticien être maçon. Dans Fantasy Life, on peut très bien être un mage bûcheron ou un cuisinier paladin.
Monter tous les métiers au maximum prendra du temps du moins si le courage est là. A cela s'ajoutent des quêtes offertes par les villageois demandant à chaque fois un petit service contre des espèces sonnantes et trébuchantes : ramener un lot de potions, de la bouffe, une pièce d'armure. Elles ne sont jamais intéressantes pour un sou mais au moins elles collent bien avec le propos du jeu.
Bref, c'est dommage que l'histoire (agaçante dans sa première moitié à force de mystère) soit réduite à sa plus simple expression d'autant que le jeu paradoxalement est bavard. La "campagne" s'étale bien sur sept chapitres mais propose peu de phases de gameplay. Étonnant de la part de ce studio qui m'avait habitué à mieux rien que dans les Professeur Layton.
Si le jeu est accrocheur et l'univers enchanteur, moi il m'a lassé à la longue sitôt la saga de Lunares terminée. Mais bon être un héros pêcheur, ce n'est quand même pas si mal non ?