Gears of War, la référence absolu du jeu de tir à troisième personne, son excellence et sa réalisation parfaite sur presque tous les points ont contribuées à l'ascension de tout un genre de jeux sur la 7ème génération de consoles.
Bon d’accord, le design n’est pas toujours des plus délicats. Nos quatre ou cinq protagonistes sont tellement gonflés aux hormones qu’il n’est pas la peine d’essayer de leur ressembler, même en ingurgitant de la protéine pure par brouettes entières. Leurs biceps feront toujours trois fois vos cuisses. Pour le charisme, en revanche, ce n’est pas encore ça. Vaguement idiots, souvent revanchards, toujours très américains dans leur façon de voir les choses. 11 septembre, tout ça. Reste que le scénario les met en valeur dans cet esprit "Rambo du XXIè siècle" et que, finalement, tout cela s’avère plutôt cohérent, à défaut d’être original.
Et puis on en revient aussi aux graphismes. Ce qui a valu au jeu le titre tout officieux (mais bien réel) de plus beau jeu vidéo de 2006. Il faut admettre qu’avec ce monstre de puissance qu'était la Xbox 360, on avait atteint un niveau assez sidérant. Textures, profondeur de champ, animation, effets de lumière : tout cela est géré au millimètre et ne faiblit jamais. Non, vraiment, c’est du grand art dans son genre. Après, Gears of War n'est peut-être des plus originaux, mais il y a cette ambiance du tonnerre, comme un mélange quasi parfait entre Half-Life 2 et Resident Evil 4.
Pour ce qui est des modes de jeux, en solo, c'est déjà le pied, Gears est assez intense et juste assez long pour éviter de lasser. A en multi, c’est l’éclate, que ce soit en coopération ou en multi joueurs.
Époustouflant techniquement, d'une efficacité terrible ludiquement, bon en solo, comme en multi, on comprend de suite pourquoi Gears of War n'a pas tardé à vite devenir une référence et l'un des tout meilleurs jeux de la 360.