Coup de Coeur nuancé...

Gone Home, c'est bien.

On y incarne Katie, revenue en plein milieu de la nuit de son trip en Europe dans la nouvelle maison de la famille, sensée être accueillie par sa petite sœur Sam... qui est introuvable. On se retrouve donc à explorer la maison vide afin de retracer les changements dans la vie de la famille depuis notre départ : crise éditoriale pour le papa écrivain, mère dont le mariage bat de l'aile et qui lorgne sur son collègue, et sœur qui s'est fait une nouvelle amie, Lonnie. Sans oublier l'Oncle, à qui appartenait la maison et qui est mort dedans.
L'histoire, vraiment, est très cool, et ça méritait la mention de coup de cœur. Si on ne considère que l'aspect scénaristique, Gone Home aurait mérité une note plus élevée, parce que la narration est touchante. Un exemple parfait de ce que ça donne, quand on traite une histoire simple de manière originale. Là où le bat blesse, c'est...

Qu'il ne s'agit pas d'un jeu, pas vraiment, juste un épisode narratif dans le sens le plus strict du terme. Contrairement à un Life Is Strange ou à un point'n'click Telltale, on ne vous demandera jamais votre avis, vous ne pourrez jamais faire le moindre usage des connaissances que vous accumulez au fil du jeu, vous devrez suivre le fil narratif en vous baladant dans la maison. Nul monstre, nul personnage ne vous fera jamais sursauter malgré le sentiment de malaise qu'il y a à allumer les lumières de chaque pièce dans un silence ponctué de coups de tonnerre. On aurait aimé un peu plus de gameplay que d'ouvrir, fermer, déplacer et lire les objets et dossiers présents dans le jeu.
Jeu qui dure deux heures, trois à tout péter quand on est super-curieux et très contemplatif.

Payer 20 euros pour 2h de jeu, avouez que ça fait mal au derche.