Un roguelite à base de cartes plutôt sympathique

Hand of Fate fait partie de ces jeux qui vous charment immédiatement : une bonne ambiance, un système de jeu immédiatement compréhensible et un narrateur envoutant qui intrigue et commente les cartes tirées.

Car il sera question de cartes, HoF étant un mélange entre rogue-lite et jeu de cartes. On pioche des cartes de lieux, de monstres ou de trésor et on débloque des nouvelles cartes et/ou de nouveaux boss au fur et à mesure de notre progression.

Les combats ne sont pas bien difficiles, et on roule quand même pas mal sur le jeu (sauf à la toute fin, mais on en reparlera). Imaginez les combats à la Batman déclinés à la sauce Heroic Fantasy, et vous aurez un système plutôt sympa mais très basique.

Le côté construction de deck est plutôt anecdotiques, car il y a pas vraiment de côté stratégique : quasiment toutes les rencontres hors combats se règlent au hasard. Du coup on laisse les cartes être choisies automatiquement, le jeu prenant soin de favoriser les cartes qui ne sont pas encore débloquées entièrement.

Car la bonne idée du jeu c’est de proposer une narration étalée sur plusieurs cartes successives, qu’il vous faudra piocher puis débloquer les unes après les autres. Ca ajoute un côté addictif au déblocage de nouvelles cartes car on a envie de faire progresser ces intrigues secondaires et de connaître le fin mot de l'histoire.

Malheureusement vers la fin du jeu les conditions de déblocage des cartes deviennent trop pénibles, et vous flingueront régulièrement votre partie en cours si vous tentez de les débloquer et que vous échouez. Et vu que tout se joue au hasard, ça peut vite devenir rageant pour les gens atteints de collectionite.

Le jeu se clôt sur un boss final complètement fumé, qui va requérir une endurance de fou si vous voulez voir les crédits du jeu ! Beaucoup ont abandonné à cette étape-là, car on passe de jeu plutôt facile à boss de Dark Souls de manière un peu déstabilisante.

Une partie du fun s’en va, et la frustration typique des rogue-like/lite revient. Et j’ai eu une révélation : dans ce genre de jeux, tant que la difficulté n'est pas trop élevée je m'amuse comme un petit fou. Mais quand le jeu est trop dur, je m’énerve plus que je ne m’amuse. Et face à ce boss de fin abusé, toute la frustration que j'ai pu ressentir avec Binding ou FTL est revenue d'un seul coup, et je n’avais plus qu’une envie : le finir pour passer à autre chose.

Une bonne pioche quand même globalement, avec un jeu plutôt simple et agréable à parcourir, sauf les dernières heures.

14/20