Un gameplay pour tous les gouverner...

Mais une histoire inexistante.
Le jeu commence avec quelque chose d'un peu fort : un homme voit sa famille se faire tuer, lui avec... mais il est coincé entre le monde des morts et des vivants. Le voilà en quête de la Main Noire pour pouvoir retourner auprès de sa femme et de son fils.

D'accord, et ensuite ? Rien. J'étais enthousiaste à l'idée d'y jouer : la prise en main est juste excellente, le gameplay très agréable et les IA suffisamment (très même) lentes à la réaction pour pouvoir s'amuser sans trop s'embêter.

L'histoire passe assez vite, il y a des quêtes secondaires sympathiques (mais très, très répétitives), mais lorsque je me suis rendue compte que j'étais arrivée au dernier chapitre, la question s'est posée : pourquoi je suis allée jusqu'au bout de ce jeu, au juste ? Je n'étais pas motivée à le terminer, parce que le scénario ne m'en a donné absolument pas envie. Il y a des éléments qui auraient pu être davantage travaillé, notamment l'histoire autour de Ratbag, un orque que j'ai beaucoup apprécié. La révélation de fin aurait très bien pu intervenir avant pour donner une nouvelle direction au jeu, le rendre un peu plus intense... quelque chose d'autre que ce plat continuel, où on vous balance des éléments de l'histoire juste pour faire semblant d'avoir quelque chose d'un peu consistant. Mais ce semblant n'a aucune suite, aucun impact, rien.

Quant aux personnages, ils sont fades. Je ne me suis pas attaché à eux, je n'y vois même aucun intérêt - sauf Ratbag, à la limite. Les ennemis sont de la même trempe : pas intéressant pour un sou. Ils ont droit à quelques répliques une fois qu'on les rencontre, des petites menaces, mais ça s'arrête ici.

De mon point de vue, l'Ombre du Mordor est davantage pour des joueurs qui s'intéressent particulièrement au gameplay et qui n'attendent pas de ce jeu une histoire intense (ou une histoire tout court).