La critique aurait pu tenir en une ligne : My memory of us tient plus du jeu-sérieux pédagogique pour raconter la Shoah aux 4-8 ans que d'un vrai jeu de réflexion.
Néanmoins le jeu dégage de vraies qualités : Des énigmes coopératives sympa (même si ça aurait mérité un mode 2 joueurs, m'enfin), pas hyper compliquée à comprendre. On est très loin d'un Gobliiins (si t'as la ref t'es un vrai kid des années 80) mais ça reste sympa, l'effort mental est suffisamment gérer pour que ce soit pas ennuyeux ni frustrant.
Les déplacements des perso sont un peu lourdingues mais c'est un jeu indépendant qui se fini en 4h, il s'agit de pas de se déplacer en bunny hop.
Coté esthétique on apprécie l'ambiance dessinée et monochrome qui sert bien au titre, c'est mignon tout plein, ça va pas vous corriger la myopie tellement ça claque mais c'est agréable. Le coté noir-blanc-rouge rappelle bien évidemment la "charte graphique" nazie d'époque, et la direction artistique va bien dans ce sens. Tout est "enfantisé" (pas de char d'assaut, pas de mitraillette, mais des vaisseaux bizarres et délirants et des robots qui vous "effacent"), et bien maitrisé jusqu'à la fin la plupart du temps.
Et enfin, coté narration, puisque c'est l'aspect le plus important du titre, comme j'ai dis, c'est un "Shoah : The Animation". Certains passages sont touchants et on s'attache à nos deux petits résistants en herbe. Les robots nazis sont, comme la plupart du temps, représentés de façon grotesques et débilos, à lâcher des "gna gna gna gna" énervé à longueur de temps. C'est bien animé et ça fait marrer, même si le traitement de ces individus, ma foi fort peu convenable en société il est vrai, est devenu classique dans le jeu vidéo (le boss toute catégorie restera Wolfenstein).
Bref, My Memory Of Us est un bon petit jeu qui aide au devoir de mémoire et peut servir de support à l'introduction des atrocités commises par des êtres humains envers des êtres humains il y a même pas 80 ans.
Ca semble presque d'utilité publique de faire une petite piqure de rappel par les temps qui courent, hélas.