Ayant lu que cet opus se concentrait d’avantage sur l’action, je craignais d’être un peu déçu, mais il n’en fut rien. Car si les ennemis et les scènes d’action sont certes très nombreux, l’histoire n’est pas reste. Après avoir combattu Saren et les Geth dans Mass effect 1, Shepard doit à présent combattre une nouvelle race manipulée par les Moissonneurs, les Récolteurs, qui attaquent les colonies humaines. Le Conseil refusant une nouvelle fois d’agir et refusant même de croire en l’existence des Moissonneurs, imputant l’attaque de Sovereign aux seuls Geth, seul Cerberus, l’organisation pro-humaine à l’éthique douteuse, prend très au sérieux la menace. Shepard est donc obligé d’agir avec eux, même s’il a du les combattre dans le passé. Il est chargé de recruter la meilleure équipe de la galaxie.
Scientifiques, soldats, assassin ou adepte biotique de toutes races, l’équipage est plus nombreux (une dizaine !) et variée. Contrairement au premier opus ou l’équipage était déjà constitué quasiment dés le début, le recrutement de l’équipe se fait tout au long du jeu et constitue de fait la partie principale de la mission. Durant cette période, divers opérations auront lieu contre les Récolteurs, afin d’en savoir plus sur eux, leurs origines, et surtout les moyens de les combattre. Alors oui si l’on juge l’histoire uniquement sur cet ennemi, le scénario pourra paraître faible. Mais si l’on prend en compte chaque mission de recrutement, ainsi que les missions de loyauté pour chaque membre, cela donne à chaque fois une multitude d’histoires particulières, de lieux et d’ennemis différents. Durant ces missions, on pourra également avoir le plaisir de retrouver des membres de l’ancienne équipe. Les missions de loyauté sont particulièrement intéressantes puisqu’elles permettent de connaître plus en profondeur les personnages, de découvrir qu’un membre est plus sensible ou possède plus d’éthiques que ce que l’on pensait. Le développement des personnages n’est donc nullement mis de côté, et on peut toujours passer plusieurs minutes à leur parler. L’équipe serait en fait presque trop nombreuse, on est obligé de faire des choix en mission, et on ne peut pas les prendre aussi souvent que l’on le voudrait parfois. Et si leurs histoires sont tous intéressantes, les compétences au combat sont parfois trop similaires (Tali et Légion, Jack et Samara).
Le jeu poursuit aussi la mythologie déjà bien fournie du 1, donnant de nouvelles informations sur le génophage, de nouveaux détails sur les Asari ou les Galariens, révélant des dissensions insoupçonnées chez les Quariens et surtout les Geths, vus sous un autre jour. Ceux qui ont joué au premier et auront fait toutes les missions seront récompensés par de nombreux messages de remerciements, et auront le plaisir de retrouver de nombreux personnages déjà rencontrés, que ce soit dans les missions principales ou secondaires. Et un peu d’humour ne faisant pas de mal, la Citadelle regorge de publicités souvent très drôles. Il est désormais possible de surprendre des conversations des personnes, conversations parfois assez comiques également, notamment en ce qui concerne les relations amoureuses inter-espèces… L’univers de mass effect est plus vivant que jamais.
Maintenant parlons de la fameuse action ! Déjà, les graphiques sont bien meilleures que le premier et les décors sont magnifiques visuellement, on se croirait vraiment sur d’autres planètes ! L’’atmosphère bien travaillé, une musique parfois très épique, rendent le jeu vraiment immersif. Alors oui les pouvoirs et les armes ont été beaucoup simplifiés, mais ce n’est finalement pas plus mal. Car force était de constater que l’on était rapidement saturé par les armes dans le 1…
Les ennemis sont plus redoutables car ils se cachent derrière des obstacles et sont donc plus difficilement éliminables. Il faut varier ses pouvoirs, ceux des compagnons et les nôtres au bon moment, tout en évitant tous les projectiles. Il faudra aussi compter sur les boucliers, barrière biotique et blindage, avec à chaque fois divers armes ou pouvoirs à utiliser. En comparaison du premier, les scènes de combat m’ont donc paru bien plus intenses et plus prenantes. S’ajoutent à cela des appels à l’aide d’ennemis agonisant ou des manifestations de victoire des compagnons !
Fini les pénibles explorations de planètes, ici on parvient directement au lieu voulu, et ça c’est un sacré bon point. Certes, en comparaison, il faut scanner les planètes pour obtenir des ressources, mais ça prend nettement moins de temps. Et on se retrouve rapidement avec assez de ressources pour ne plus devoir scanner chaque planète. Les missions secondaires sont plus rares et sont souvent intéressantes et variées, là ou elles étaient avant trop similaires et prenaient la moitié du temps de jeu.
Clairement meilleur que le premier, Mass effect 2 est plus immersif, plus intense, plus beau, plus prenant. Si l’action est d’avantage présente, le côté RPG n’est nullement mis de côté, et contient mêmes quelques bonnes surprises. Bref, je suis conquis !
