Megaton Rainfall
6.2
Megaton Rainfall

Jeu de Pentadimensional Games (2017Nintendo Switch)

Megaton Rainfall aurait tout aussi bien pu s’appeler God Simulator ou Superman Simulator, cela n’aurait choqué personne. Le titre de Pentadimensional Games vous place en effet dans la « peau » d’une entité supérieure composée d’amas de lumières violettes, et très vite une voix inconnue vous demande de sauver notre planète bleue d’envahisseurs extraterrestres. Cette voix semble être une entité divine encore plus élevée que vous, mais incapable d’agir physiquement d’elle-même pour préserver l’humanité de la destruction.


Si votre « chef » vous laisse volontairement dans l’ignorance du pourquoi du comment, c’est en avançant à travers les missions que vous en apprendrez plus sur votre quête, et en effectuant également une quête annexe de longue haleine dévoilant toujours plus de lore. En attendant, vous allez donc devoir repousser les intrus de l’espace, et pour cela vos supers pouvoirs de destruction ne seront pas de trop ! Je ne préfère pas trop en dévoiler car l’histoire prend des allures liées à l’infiniment grand et même plus encore, de quoi vous mettre des étoiles pleins les yeux. Une histoire à la fois simple et complexe, un régal.


J’évoquais Dieu ou Superman précédemment, et ce n’est pas pour rien. Pour vous débarrasser de vos ennemis aliens, vous allez devoir y aller fort et vite. Si au début du jeu vous ne pouvez que vous déplacer en volant où bon vous semble autour du globe à la vitesse déjà non-négligeable de Mach 9 (environ 11 000 km/h !), vous allez très vite acquérir le pouvoir de tirer des salves d’énergies pour fracasser l’opposant. Et après chaque mission réussie, dont l’emplacement désigne toujours une grande ville envahie telle New York bien entendu, vous débloquerez un nouveau pouvoir offert par votre Supérieur, dont le tir chargé capable de désintégrer littéralement les intrus (ou une ville entière si vous visez mal) et même la vitesse lumière, rien que ça !


Chaque mission se déroulera de la même façon : détruire un peloton ennemi composé de vagues de vaisseaux aux points faibles et capacités très variées, poursuivre la flotte vers une autre destination, puis en finir généralement avec soit des ennemis aux capacités spéciales ou un vaisseau de taille démesurée.


En fait, le déroulé des missions est bien la chose la plus répétitive du jeu, mais les ennemis sont assez variés et destructeurs pour que l’on ne s’ennuie pas. Comme vous incarnez un être surpuissant et invincible, les développeurs ont eu l’idée ingénieuse de remplacer votre barre de vie par une barre de pertes humaines et matérielles. Ainsi, le jeu vous incite à vraiment sauver les humains du mieux que vous le pouvez, car au bout d’un moment votre « patron » estimera que les pertes ont été trop importante et que la mission qui vous a été confiée est un échec, entrainant le game over.


Sachez en plus que quelques ennemis et pas seulement des boss ont la capacité de lâcher l’équivalent d’une bonne bombe nucléaire et si vous ne vous bougez pas le popotin pour l’arrêter ou envoyer l’explosif dans les cieux, autant vous dire que la fin de partie sera immédiate.


Passons au gros point faible du jeu, car il faut dire que Megaton Rainfall n’est vraiment pas beau, surtout comparé aux versions des autres supports. Mais pour afficher un jeu qui se retranscrit parfaitement la Terre à l’échelle 1:1 et certaines de ses villes et monuments, il fallait forcément faire des sacrifices. Alors vue de l’espace la planète est belle, pas de soucis, mais dès que l’on se rapproche, forcément à très grande vitesse, des villes et des humains le soft nous affiche un clipping affreux et un aliasing des plus horribles, sans parler de la modélisation atroce des humains ou les freezes lorsque l’action est trop intense. Le jeu est vraiment moche pour tout ce qui est à échelle humaine, en revanche tout va beaucoup mieux dès que l’on s’éloigne. C’est sans parler du voyage à travers l’espace infini qui lui est vraiment de toute beauté. L’infiniment grand est beau et sans fin, et vous pouvez en profiter dès l’obtention de la vitesse lumière.


Vous pouvez en un clin d’oeil voir disparaitre la Terre, le système Solaire, la Voie Lactée et même notre galaxie pour vous rendre à des distances infinies, bien plus qu’à des milliards et des milliards d’années-lumières de la Terre. C’est complètement fou, vraiment dingue, d’autant plus que chaque étoile ou amas stellaire que vous pourrez voir est un lieu ou un système planétaire visitable. L’infiniment grand, l’infiniment visitable, ça en jette infiniment. De plus, vos voyages sont rythmés par une douce musique mélancolique qui colle parfaitement au thème. Pendant vos combats, vous aurez droit à des musiques d’action plus banales mais qui font le job.


En réalité, le jeu doit être vraiment merveilleux en VR et si vous avez le choix, préférez tout de même y jouer sur PS4 ou PC pour vous y croire réellement, en plus beau.


Hormis le scénario composé de 8 missions, il existe une quête annexe vous demandant de rassembler des artefacts qui vous permettront d’en apprendre plus sur votre univers. En outre, le titre propose un mode Mission pour refaire celles qui vous ont le plus intéressé et un mode Libre une fois le jeu terminé pour visiter à votre guise l’espace, sans aucune mission qui vous attend. En gros, si l’histoire se boucle en une poignée d’heure, rappelons une fois de plus que l’espace est infini et que si vous aimez ça, vous pourriez y passer votre vie que vous ne pourriez tout visiter dans le jeu (même si d’après mon expérience, les planètes sont toutes sans vie, logique pour la plupart j’imagine).


Vous pouvez aussi vous amuser à abuser de vos pouvoirs pour décimer la civilisation en mode Libre (dans l’Histoire, cela conduit assez vite au Game Over également) en détruisant à petit feu les immeubles en les regardant s’effondrer, ou prendre de la hauteur pour balayer Paris ou Moscou d’un simple revers de la main, laissant à la place un gigantesque cratère. Les missions du jeu vous collant un rang allant de S à E, vous pouvez aussi tenter d’améliorant votre score en tentant de sauver le plus de monde possible. Bref, à vous de décider si vous souhaitez être un Dieu de la Destruction ou un Superman en plus puissant.

Iblis
6
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le 4 août 2018

Critique lue 1.2K fois

Iblis

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