Ça fait maintenant quelques semaines que les derniers personnages pour Mortal Kombat sont disponibles avec ce que cela sous entend de membres arrachés, de tripailles fumantes et d’hectolitre de sang répandus. Profitons en pour revenir sur le premier gros jeu de baston des dernières générations de consoles.


Pour résumer à ceux qui ne connaissent pas Mortal Kombat, il s'agit d'une série de jeux de combat en 2D qui existe depuis maintenant 1992 et développée par Midway, produit par Ed Boon qui est devenu indissociable de la licence. Depuis ses débuts la saga a misé sur un élément, pour en faire ça marque de fabrique : l’ultra-violence décomplexée. Un gore tellement gore qu’il en devient fun à la manière du massacre des Crazy 88 de Kill Bill tout en gerbe de sang et d’oeil arraché. Jusqu’à récemment, la licence n’avait jamais pu compter sur des graphismes révolutionnaires ou un gameplay particulièrement agréable et à part une poignée de fans, tout indiquait qu’elle allait mourir en silence d’épisode en épisode. Ainsi, après un crossover entre l’univers de Mortal Kombat et de DC, la licence renonce au gore, car éventrer Batman faut quand même pas déconner, ce qui donna un épisode tiédasse dont personne ne garde un grand souvenir. Mais le salut vient d’un nouvelle opus cette fois développé par Netherrealm et qui sort sur PS3/XBOX 360 en s’intitulant sobrement Mortal Kombat comme pour mieux signifier le retour à zéro de la saga. Et en effet avec un gameplay refondu et repensé combiné à l’esprit gore de la licence, se profile un retour à zéro salutaire ce qui n'est pas étonnant quand on sait que Netherrealm et en réalité le successeur de Midway avec toujours Ed Boon aux commandes. L’épisode fut un franc succès et c’est donc logiquement que la PS4 et la XBOX One se virent dotés de leur propre opus, Mortal Kombat X, sorti rapidement après les consoles en étant le premier vrai jeu de combat nouvelle génération. 

Le jeu vous accueille avec une nouveauté : le choix de faction. Il revient au joueur de choisir un camp, ensuite chaque semaine le camp dont les joueurs ont le plus gagné de points gagne une récompense. La faction est aussi liée à plusieurs modes de jeu sur lesquelles nous reviendrons plus tard. Le titre se divise en plusieurs modes classiques pour un jeu de combat, avec un mode histoire bien foutu qui permet de tester une bonne variété de personnages, des séquences QTE immersives sans être envahissantes et un scénario qui se laisse suivre sans déplaisir.


Néanmoins on pourra lui reprocher son faible niveau de difficulté par rapport à Mortal Kombat avec un boss de fin plutôt très mou du genou par rapport à un Shao Khan. Une fois plié ce mode histoire (en une grosse après midi à peu près), vous pourrez vous attarder sur les tours qui sont des séries de combats soumis à différentes règles. Il existe trois types de tours : les tours traditionnelles qui comportent la tour classique qui est une série de 10 combats sans modificateur de règles et qui débloque un petit sénario en fonction du personnage avec lequel vous terminez ce mode. Puis des tours survies, enchaîner le plus de combats sans mourir, etc. En bref les habitués du Mortal Kombat précédent ne seront pas chamboulés, on retrouve aussi par exemple le "teste ta force" qui consiste à bouriner les touches de votre manette de la manière la plus bête et méchante possible avec une difficulté qui pour moi devient rapidement insurmontable. Une fois ces modes de jeu survolés, le joueur qui n’a pas d’amis peut encore s’amuser tout seul avec les tours vivantes qui sont des séries de combat avec des conditions particulières comme l’obligation de jouer avec tel personnage ou un écran inversé, etc. qui changent régulièrement. Vient ensuite le multi avec tous les modes classiques de n’importe quel jeu de combat. Cependant, on pourra regretter la suppression du combat en équipe qui était un mode vraiment sympa de Mortal Kombat. On se consolera avec un multi en ligne étoffé avec parfois des combats entre factions où vous devez finir une série de combats le plus rapidement possible avec au bout un boss possédé par la difficulté et qui dévorera votre barre de vie. Autant le dire, je suis pas un super joueur de jeux de combat et pousser l’IA en difficile sera déjà un bon petit challenge, quant aux joueurs en ligne inutile de préciser que vous risquez de vous prendre des quiches par grappe de 12 avant de pouvoir réagir. Croyez-en mon expérience, humiliez vos amis chez vous en local dans votre salon sera bien plus aisé et gratifiant car qu’y a t’il de mieux dans la vie ? Écraser ses ennemis, les voir mourir devant soi et entendre les lamentations de leurs femmes!


Passons maintenant au casting de cette boucherie avec des figures classiques comme Sonya, Lui Kang, Raiden (malheureusement pas doublé par Christophe Lambert… Ah les salauds !) auxquelles viennent s’ajouter des nouveaux comme Cassie, Takeda, Jacky qui sont tous liés de près ou de loin à des anciens personnages classiques car s’éclater les dents et se filer des bourre-pifs en famille c’est quand même plus sympa. Il est donc possible avec Sonya, qui dans l’histoire est la mère de Cassie, de se décapiter joyeusement entre maman et fille. Et quelque part, c’est un peu ça l’esprit Mortal Kombat, de la violence tellement absolue qu’elle en touche au débile et donc au sublime. De plus, si vous êtes un pigeon comme moi, vous allez sûrement casquer pour les personnages supplémentaires qui sont soit des vieux briscards de la saga comme Tanya, Cyrax et Sector soit des personnages pris à d’autres licences et là c’est un peu la fête du slip parce qu’on se retrouve avec l’Alien, le Predator, Jason Vorhees et Leatherface. Au final, la possibilité de se faire un Alien vs Predator dans son salon c’est un peu la définition du rêve.


En somme, je vous conseille vraiment d’essayer Mortal Kombat X qui vient de sortir dans une édition XL qui comprend tous les DLC indispensables pour voir Lui Kang en tenue de Capoeira. Au final on sait que Street Fighter V sera le jeu de combat des puristes, des vrais combattants mais Mortal Kombat c’est un peu la version crade, le combat au fond d’une ruelle mal éclairée. Qui plus est, quoi de mieux pour une soirée entre potes que de se montrer qui a la plus dégueu' des fatality ?

Adrien_Pointel
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le 12 janv. 2017

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