Introduction
Persona 5 est un jeu qui vole votre temps. Non pas que le jeu en soi est mauvais, bien loi de moi cette idée. Ce jeu m’a permis de découvrir la série des persona, une série de JRPG imprégnée de notions psychologiques et qui met en scène, dans cet épisode précis, un groupe de jeunes outsiders à Tokyo qui vont devenir des voleurs de « cœur » à l’intérieur des pensées funestes d’antagonistes plus ou moins impactant.
Effectivement, à première vue, on peut se demander quel est le genre de scénario de persona 5. Il faut un certain temps pour accrocher à ce genre de délire fantaisiste mais, d’une certaine manière, j’ai beaucoup apprécié le jeu au début. La série des persona met souvent en scène des thématiques dures, matures via son scénario. Persona 3 mettait en scène un coté apocalyptique, Persona 4 golden parlait avec brio de la jeunesse désabusée dans les petites villes du Japon et Persona 5 est très intéressant dans son approche des relations toxiques que les personnages vont avoir avec des antagonistes, et le but des héros sera de leur « voler » leur cœur, autrement dit, explorer des donjons et battre un boss final pour provoquer dans le monde réel la rédemption du méchant en question.
Au début, vraiment l’expérience de jeu est grisante. On alterne entre vie dans le monde réel ou chaque décision anodine (comme aller au cinéma ou faire du sport) peut avoir sur le monde alternatif un impact. On découvre petit à petit les personnages qui vont composer l’équipe des voleurs, l’intrigue « principale » se dévoile. J’ai vraiment été dedans pendant 40-50 h.
Et puis… Arrive les 60 h de jeu. L’avant-avant dernier donjon du jeu. On est enfin arrivé dans le donjon du grand « méchant » que l’on te tease depuis le début. Et c’est la douche froide. Sans dire que je ne finirais jamais le jeu, je ne peux pas le certifier à 100%. Persona 5 m’ennuie.
Chronophage pour pas grand-chose ?
Je vais rapidement énumérer en quoi persona 5 n’arrive pas à la cheville de son prédécesseur, le persona 4. Persona 5 est trop long. Persona 5 est trop rempli de lignes de dialogues interminables, qu’il m’arrive de sauter. Et le level design des donjons, je ne le trouve pas si bien que ça au final. Plus j’avance et plus j’ai l’impression de me taper des donjons à rallonge, ou tu dois trouver je ne sais quelle clef sur 5 passagers différents, dans une pièce ou une statue du « méchant » du jeu te transforme… en souris. Juste pour freiner la progression et augmenter la durée de vie.
Je trouve que l’histoire est trop lente par rapport au 4, ça met beaucoup trop de temps à décoller. Persona 5 est ce genre de jeu qui dure 80-90h mais pour moi il y en a 30 de trop. Je vais prendre un contre-exemple néanmoins, la série des xenoblade chronicles, le deuxième épisode. J’ai fini le jeu en 100h en prenant mon temps. Il y avait une histoire principale dont je prenais plaisir à m’écarter pour explorer le monde ouvert, faire des quêtes, trouver des lieux cachés. Chaque arc narratif ouvrait sur un nouvel environnement, je prenais plaisir à monter mes personnages de niveau et les voir devenir plus forts.
Le problème de persona 5 à mon avis c’est que même quand je veux rusher l’histoire principale, parce mon personnage est déjà avancé dans ses compétences sociales dans le monde réel, parce que j’ai maximisé pas mal de relations avec les personnages, parce que tout simplement je suis lassé du rythme de jeu. C’est à chaque fois la même chose et persona 4 se terminait en moins de temps, donc c’était supportable. Là c’est trop long.
Conclusion
Néanmoins, je ne saurais que reconnaitre à quel point le jeu, à travers sa musique, à travers son système de tour par tour remis au gout du jour a impacté le monde du JRPG. Une édition royal avec plus de contenu et traduit en VF est sortie sur PS4. A défaut d’avoir volé mon cœur, ce jeu aura volé de mon temps car la durée de vie pour moi est trop mal dosée. Mais c’est un bon jeu néanmoins, avec une patte graphique stylée, que je continuerai petite dose à petite dose, jusqu’à peut être un jour le finir.